Éliminé en ronde des 16 à Roland-Garros: diminué physiquement contre Carlos Alcaraz, Félix Auger-Aliassime plie bagage
Le Journal de Montréal
Contre le troisième joueur au monde, qui l’avait sèchement battu il y a quelques mois à peine, Félix Auger-Aliassime s’est quelques fois montré brillant. Mais «quelques fois», ce n’est malheureusement pas assez pour renverser le prodige Carlos Alcaraz, qui a finalement triomphé du Québécois en ronde des 16 de Roland-Garros, dimanche.
Car peu à peu, Alcaraz a enfermé Félix dans sa prison, le promenant de gauche à droite, de haut en bas, avant de le déjouer d’une frappe en angle ou d’un passing, sans que la 21e tête de série ne puisse trouver d’issue.
Une formule qui trouble les adversaires de l’Espagnol de 21 ans depuis deux ans, et à laquelle Auger-Aliassime, diminué physiquement à partir de la première manche, n’a pu échapper sur le central à Paris, s’inclinant 6-4, 6-3 et 6-1 en 2h20 min.
Mais une fois la déception de la défaite chassée (et la douleur aussi), Félix pourra quitter la capitale française la tête haute.
Ce ne fut pas parfait contre un Alcaraz fringant malgré cette manche qui recouvre son bras droit récemment blessé, mais cette performance fut à mille lieues de celle que «FAA» avait offerte face à l’Espagnol en mars, à Indian Wells (un revers de 6-2 et 6-3).
Du moins, le temps que son corps aura tenu le coup.
Car Félix a dû faire appel au soigneur à mi-chemin au deuxième set, pour soigner son adducteur gauche. Et malgré un sursaut d’orgueil à son retour sur le Philippe-Chatrier, le Québécois n’aura plus jamais été en mesure de réellement livrer bataille par la suite.
Il devra maintenant subir des examens pour déterminer la nature du mal qui l’a affligé à la cuisse et qui est sorti de nulle part en première manche, a rapporté la journaliste Carole Bouchard.
D’entrée de jeu, le plan de match du clan Aliassime était clair: il fallait attaquer le double champion en Grand Chelem. Lui laisser peu de temps pour installer son jeu et l’empêcher de sortir cette baguette de magicien pour laquelle il troque parfois sa raquette.
Personne à 16 ans ne devrait mesurer 7 pi et peser 273 lb. C’est le cadeau, parfois empoisonné, que la nature a donné au défenseur Alexander Karmanov, timide géant au potentiel incalculable ayant quitté la Biélorussie pour poursuivre son développement aux États-Unis. Il est, jusqu’à preuve du contraire, le plus grand hockeyeur au monde, selon les données que nous avons pu colliger.