«Waitress», la comédie musicale: une mouture québécoise encore meilleure que sur Broadway
Le Journal de Montréal
Waitress a trouvé en Marie-Ève Janvier, Sharon James et Julie Ringuette les meilleurs des ingrédients pour réaliser la recette parfaite: une comédie musicale à la fois hilarante et touchante, mais surtout encore plus savoureuse que celle qui fait courir les foules sur Broadway depuis près d’une décennie.
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On nous promettait une simple pointe de bonheur. Mais c’est la tarte entière qu’on nous sert ces jours-ci avec Waitress, un spectacle dont on ressort ragaillardi, un sourire estampé sur nos visages.
Pourtant, Jenna (l’héroïne du spectacle), elle, est loin d’être heureuse.
Prisonnière d’un mariage sans amour auprès d’un conjoint violent, elle trouve son bonheur quotidien dans la confection de ses tartes qu’elle sert dans un diner typiquement américain. En apprenant qu’elle est enceinte, elle cherchera une planche de salut, autant pour elle que pour son enfant à naître. Et celle-ci lui apparaîtra sous la forme d’un concours de pâtisserie promettant à son gagnant une coquette somme d’argent, tremplin vers une vie meilleure.
Devenu un véritable phénomène depuis son arrivée sur Broadway, Waitress s’inscrit dans une tradition plus minimaliste de comédies musicales où l’émotion a préséance sur les artifices usuels et souvent ostentatoires; c’est donc sans strass ni paillette que cette production réussit à épater.
Il faut dire que le propos est particulièrement bien servi par une Marie-Ève Janvier incandescente dans le rôle de Jenna. Capable d’incarner à la fois la force et la vulnérabilité que commande son personnage, la chanteuse a trouvé la partition parfaite pour son grand retour à la comédie musicale. Sa relecture de la bouleversante She Used to Be Mine – ici rebaptisée Cachée au fond de moi – vaut à elle seule le prix d’entrée.
Elle est également particulièrement bien entourée par une distribution irréprochable, à commencer par la fabuleuse Sharon James. On ne le soulignera jamais d’assez gros traits, sa présence sur scène et sa voix rehaussent invariablement le calibre de chacune des productions dont elle joint la distribution. Quant à Julie Ringuette, elle impressionne tout autant grâce à ses prouesses vocales et son incroyable génie comique.
Après 19 mois à parcourir la planète pour chanter ses succès dans des stades remplis de Swifties hystériques, la plus grande vedette de notre époque, Taylor Swift, s’amène enfin au Canada – six concerts à guichets fermés à Toronto à partir de jeudi, puis trois à Vancouver en décembre – pour mettre un point final à la tournée la plus lucrative de l’histoire de la musique.
Installé à New York tout l’automne, l’humoriste Mathieu Dufour se demandait si la Grosse Pomme allait «virer à l’envers» le soir de l’élection américaine, au moment où Le Journal l’a contacté, mardi après-midi. «J’ai bien hâte de voir s’il va y avoir des répercussions», a dit celui qui en a profité pour annoncer un nouveau spectacle de Noël avec une chorale de 100 chanteurs.
Pour la journaliste et chroniqueuse d’origine haïtienne Anne-Lovely Etienne, le regretté Herby Moreau a représenté un monde des possibles en devenant l’une des premières figures de la communauté noire à avoir couvert – et à avoir fait partie – du star-system québécois. «Il m’a permis de me dire: moi aussi, je peux le faire», confie-t-elle.
Les Cowboys Fringants ont poursuivi sur leur lancée dimanche soir. Après avoir vu l’album et la comédie musicale Pub Royal rafler cinq Félix mercredi, lors des deux premiers galas, le groupe de Repentigny a ajouté trois statuettes à sa cagnotte au principal Gala de l’ADISQ, animé par Pierre-Yves Roy-Desmarais. Parions qu’il y a un Karl Tremblay qui était bien fier de ses comparses là-haut.
Ils sont au cœur de la chanson québécoise et créent des œuvres qui marquent des générations et des moments de vie à jamais; pourtant, en plus de vivre dans l’ombre, les paroliers québécois ne parviennent pas à gagner leur vie avec leur passion. «Personne ne peut vivre de sa plume en chanson au Québec en ce moment », estime la parolière Ève Déziel.
Finalistes dans sept catégories, dont quatre au gala dominical, Les Cowboys Fringants ont tous les éléments en main pour être les grands gagnants de l’ADISQ cette année. L’excellent album Pub Royal, tiré de la comédie musicale du même nom et auquel le chanteur Karl Tremblay a prêté sa voix avant son décès, a été acclamé de toutes parts à sa sortie au printemps. Si cela s’avérait le chant du cygne pour les Cowboys, ils auraient de quoi partir la tête très haute. Voici les coups de cœur et prédictions de nos journalistes pour ce 46e Gala de l’ADISQ.
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Après avoir fait languir ses amateurs montréalais pendant 16 longues années, Bruce Springsteen a rappelé à tout le monde qui était le patron au Centre Bell.