«Star Académie»: qui sera sauvé ce dimanche?
Le Journal de Montréal
À quatre semaines de la fin de la saison de «Star Académie», les trois Académiciens mis en danger sont conscients de leur talent et de leur potentiel. Ils savent aussi que leur place tient désormais autant à leur prestation qu’à leur popularité.
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Sarah-Maude Desgagné a choisi de chanter «Laisse-moi t’aimer», de Mike Brant, qu’elle souhaite s’offrir à elle-même. «Je l’interprète de manière un peu différente. Les gens pourraient s’attendre à ce que je la chante à mon chum, par exemple, puis que c’est une chanson d’amour. Mais, j’ai décidé de me la dédier, et j’invite le public à faire la même chose.»
La démarche est originale, mais l’Académicienne s’est rendu compte qu’elle se mettait beaucoup de pression, dans le contexte de l’Académie, mais aussi dans sa vie en général. «Ça m’amène à être très difficile envers moi. Il y a une lourdeur que j’installe moi-même dans ma vie. Avec cette chanson, je veux m’offrir de la bienveillance et de la douceur. Il faut que j’arrive à m’aimer et m’accepter avec toutes mes couleurs, mes défauts et mes moins beaux côtés.»
Elle reconnaît avoir beaucoup cheminé depuis le début de la saison. «En plus d’avoir été une école de musique en accéléré, "Star Académie" aura été une étape de ma vie où j’ai pu grandir, et pas juste artistiquement. J’ai l’impression d’être constamment devant un miroir qui m’aide à évoluer et à voir ce que je veux améliorer.»
Sécurité
Cette quatrième mise en danger était justifiée pour Jérémy Plante, qui reconnaît ne pas avoir été en plein contrôle durant la semaine. Une grande hésitation s’est manifestée lors du choix du morceau pour défendre sa place dans le Variété de dimanche.
Installé à New York tout l’automne, l’humoriste Mathieu Dufour se demandait si la Grosse Pomme allait «virer à l’envers» le soir de l’élection américaine, au moment où Le Journal l’a contacté, mardi après-midi. «J’ai bien hâte de voir s’il va y avoir des répercussions», a dit celui qui en a profité pour annoncer un nouveau spectacle de Noël avec une chorale de 100 chanteurs.
Pour la journaliste et chroniqueuse d’origine haïtienne Anne-Lovely Etienne, le regretté Herby Moreau a représenté un monde des possibles en devenant l’une des premières figures de la communauté noire à avoir couvert – et à avoir fait partie – du star-system québécois. «Il m’a permis de me dire: moi aussi, je peux le faire», confie-t-elle.
Les Cowboys Fringants ont poursuivi sur leur lancée dimanche soir. Après avoir vu l’album et la comédie musicale Pub Royal rafler cinq Félix mercredi, lors des deux premiers galas, le groupe de Repentigny a ajouté trois statuettes à sa cagnotte au principal Gala de l’ADISQ, animé par Pierre-Yves Roy-Desmarais. Parions qu’il y a un Karl Tremblay qui était bien fier de ses comparses là-haut.
Ils sont au cœur de la chanson québécoise et créent des œuvres qui marquent des générations et des moments de vie à jamais; pourtant, en plus de vivre dans l’ombre, les paroliers québécois ne parviennent pas à gagner leur vie avec leur passion. «Personne ne peut vivre de sa plume en chanson au Québec en ce moment », estime la parolière Ève Déziel.
Finalistes dans sept catégories, dont quatre au gala dominical, Les Cowboys Fringants ont tous les éléments en main pour être les grands gagnants de l’ADISQ cette année. L’excellent album Pub Royal, tiré de la comédie musicale du même nom et auquel le chanteur Karl Tremblay a prêté sa voix avant son décès, a été acclamé de toutes parts à sa sortie au printemps. Si cela s’avérait le chant du cygne pour les Cowboys, ils auraient de quoi partir la tête très haute. Voici les coups de cœur et prédictions de nos journalistes pour ce 46e Gala de l’ADISQ.
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