«On se met en danger chaque soir»
Le Journal de Montréal
Il y a un bon moment (« trop longtemps », précise-t-elle) que Lynda Lemay ne s’est pas produite sur une scène montréalaise. Et elle a bien l’intention de rattraper ce temps perdu, ce soir, avec un concert de près de trois heures à la Place des arts.
Au bout du fil, Lynda Lemay s’annonce « un peu fatiguée ». Jointe par Le Journal mercredi, la chanteuse venait de passer sa première nuit à la maison, après une longue tournée en Europe. Le décalage horaire se faisait évidemment toujours sentir pour Lynda Lemay. Sa voix, toutefois, n’en laissait rien transparaître.
« Quand je monte sur scène, j’oublie la fatigue. C’est l’énergie du public qui me tient debout et qui m’inspire à continuer », avance-t-elle.
Cette énergie, elle risque d’en recevoir une dose massive ce soir, lors de la soirée d’ouverture des Francos. Lynda Lemay investira le Théâtre Maisonneuve de la Place des arts avec La vie est un conte de fous, un marathon musical qui devrait la retenir sur scène durant près de trois heures, sans entracte.
Demandes spéciales
Pour l’occasion, elle déballera le contenu de ses cinq derniers albums, tous lancés depuis novembre 2020. Soyez sans crainte, les incontournables de la trempe de Donnez-lui la passion, Le plus fort c’est mon père et autres De tes rêves à mes rêves ne sont tout de même pas écartés.
À cette trentaine de titres au programme s’ajouteront une poignée de demandes spéciales, envoyées par ses fans en amont de chaque concert. Un processus de sélection méticuleux vient alors déterminer lesquelles s’inséreront au cours de la soirée pour en bonifier le contenu et le rythme.
« C’est la première chose que je fais en me levant, le matin d’un spectacle. Il y a certaines chansons que je n’ai pas faites depuis 25 ou 30 ans, alors je dois les retrouver, changer la tonalité, les adapter... On se met en danger chaque soir. Et ça donne toujours des moments d’émotion uniques », explique-t-elle.
Un automne chargé
Peu d’actrices au Québec peuvent se targuer, comme elle, d’avoir traversé quatre décennies en multipliant les rôles majeurs au petit et au grand écran. À 56 ans, Pascale Bussières s’émerveille elle-même du chemin parcouru depuis qu’elle a été révélée en 1984 dans le film Sonatine. «J’ai parfois du mal à y croire parce que j’aborde encore chaque nouveau projet comme si c’était le premier», confie-t-elle en entrevue.