«J'ai besoin de chanter»: atteinte d'un cancer incurable, Mélanie Renaud prépare son retour avec un nouvel album
Le Journal de Montréal
Atteinte d’un cancer incurable, Mélanie Renaud n’a pas l’intention de baisser les bras; la chanteuse est présentement en studio pour l’enregistrement d’un nouvel album, attendu à l’automne 2024. «Chanter, c’est ce qui me garde en vie», confie la chanteuse.
Mélanie Renaud revient de loin; il y a déjà sept années qu’elle combat un cancer des ovaires de stade 4. Elle prend du mieux, assure-t-elle, même si celui-ci est incurable. Mais même si elle sait ce mal incurable, elle garde un moral impressionnant; c’est en effet avec une femme sereine, voire lumineuse, que le Journal s’est entretenu pour discuter de ce retour inespéré.
Elle ne le cache pas, elle a eu «très peur» de plus pouvoir chanter. Car une récente – et subite – perte de connaissance a mené à une hospitalisation de deux semaines, l’été dernier. Et c’est durant cette période que des tests ont révélé des métastases au cerveau.
«J’ai eu très peur. Souvent, les métastases au cerveau causent de graves séquelles comme la perte de la mobilité ou de la parole. Mais les résultats de mon examen neurologique étaient normal; on m’a dit que j’étais chanceuse de conserver toutes mes facultés et de pouvoir bien fonctionner», confie Mélanie Renaud.
Sobre depuis trois années
Et c’est ce qu’elle compte continuer de faire en lançant dans les prochains mois ses premiers titres inédits en six années. Ceux-ci marqueront officiellement son retour après des années de silence consacrées au traitement de sa maladie et à son cheminement vers la sobriété.
Mélanie Renaud est fière de dire qu’elle est abstinente de «toute substance qui altère le comportement» depuis maintenant trois années. Ses problèmes de consommation avaient contribué à sa disparition de la vie publique, il y a maintes années, malgré un début de carrière prometteur marqué par le succès de sa chanson J’m’en veux et d’une participation au spectacle musicale Notre Dame de Paris.
«J’ai eu la grosse tête. J’étais jeune, naïve, et je ne faisais pas ce métier pour les bonnes raisons. Avec le temps, les échecs m’ont permis de mieux comprendre qui j’étais en dehors de Mélanie Renaud. J’ai appris à me connaître, à m’aimer. Je fais partie d’une fraternité qui me permet de rester abstinente grâce à un programme et une marraine. Ça m’aide beaucoup et je suis vraiment contente d’où je suis rendue aujourd’hui», explique la chanteuse de 42 ans.
Installé à New York tout l’automne, l’humoriste Mathieu Dufour se demandait si la Grosse Pomme allait «virer à l’envers» le soir de l’élection américaine, au moment où Le Journal l’a contacté, mardi après-midi. «J’ai bien hâte de voir s’il va y avoir des répercussions», a dit celui qui en a profité pour annoncer un nouveau spectacle de Noël avec une chorale de 100 chanteurs.
Pour la journaliste et chroniqueuse d’origine haïtienne Anne-Lovely Etienne, le regretté Herby Moreau a représenté un monde des possibles en devenant l’une des premières figures de la communauté noire à avoir couvert – et à avoir fait partie – du star-system québécois. «Il m’a permis de me dire: moi aussi, je peux le faire», confie-t-elle.
Les Cowboys Fringants ont poursuivi sur leur lancée dimanche soir. Après avoir vu l’album et la comédie musicale Pub Royal rafler cinq Félix mercredi, lors des deux premiers galas, le groupe de Repentigny a ajouté trois statuettes à sa cagnotte au principal Gala de l’ADISQ, animé par Pierre-Yves Roy-Desmarais. Parions qu’il y a un Karl Tremblay qui était bien fier de ses comparses là-haut.
Ils sont au cœur de la chanson québécoise et créent des œuvres qui marquent des générations et des moments de vie à jamais; pourtant, en plus de vivre dans l’ombre, les paroliers québécois ne parviennent pas à gagner leur vie avec leur passion. «Personne ne peut vivre de sa plume en chanson au Québec en ce moment », estime la parolière Ève Déziel.
Finalistes dans sept catégories, dont quatre au gala dominical, Les Cowboys Fringants ont tous les éléments en main pour être les grands gagnants de l’ADISQ cette année. L’excellent album Pub Royal, tiré de la comédie musicale du même nom et auquel le chanteur Karl Tremblay a prêté sa voix avant son décès, a été acclamé de toutes parts à sa sortie au printemps. Si cela s’avérait le chant du cygne pour les Cowboys, ils auraient de quoi partir la tête très haute. Voici les coups de cœur et prédictions de nos journalistes pour ce 46e Gala de l’ADISQ.
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