«Créature»: seule sur scène, Rita Baga vole de ses propres ailes
Le Journal de Montréal
On l’a souvent vue bien entourée, que ce soit à Canada’s Drag Race ou encore à Big Brother Célébrités. Mais aujourd’hui, Rita Baga prend la place qui lui est destinée : seule sur scène, telle une reine sur son trône. La drag queen vole désormais de ses propres ailes avec Créature, un premier spectacle qui se posera bientôt dans nos salles.
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Le contraste saisit à chaque fois. Ou plutôt, à chaque entrevue. Sur nos écrans, c’est une Rita Baga exubérante, flamboyante et (juste assez) piquante, qui a rapidement frayé son chemin jusqu’aux hautes sphères du showbiz québécois. Mais une fois faux cils, paillettes, perruque et talons retirés, la drag queen redevient Jean-François Guevremont, son alter ego masculin posé, calme et résolument plus terre-à-terre.
Même au bout du fil, la différence entre les énergies est palpable. « C’est vrai qu’il se passe quelque chose quand je deviens Rita Baga », atteste Jean-François Guevremont en entretien au Journal.
Tournée d’envergure
Rassurez-vous : c’est bel et bien Rita Baga, dans toute sa flamboyance et sa verve, qu’on retrouvera tout au long de la tournée Créature, dont plus de 100 représentations sont prévues au fil des deux prochaines années.
Et pour ce premier tour de piste, elle a bien l’intention d’en mettre plein la vue – et les oreilles. Au programme : chant, lipsync, danse, humour, quatre des principaux talents de la drag queen, en 90 minutes bien tassées.
Et pourquoi avoir choisi le titre Créature ?
« C’est un clin d’œil à mon amour pour la science-fiction et mon passage à Drag Race [où elle s’était autoproclamée “actrice extraterrestre”, NDLR]. Le spectacle en est beaucoup teinté, en fait. Mais Créature, c’est aussi comment je me vois dans le monde du showbiz québécois. Je suis toujours la bibitte différente quand on m’invite quelque part », illustre-t-elle.
Installé à New York tout l’automne, l’humoriste Mathieu Dufour se demandait si la Grosse Pomme allait «virer à l’envers» le soir de l’élection américaine, au moment où Le Journal l’a contacté, mardi après-midi. «J’ai bien hâte de voir s’il va y avoir des répercussions», a dit celui qui en a profité pour annoncer un nouveau spectacle de Noël avec une chorale de 100 chanteurs.
Pour la journaliste et chroniqueuse d’origine haïtienne Anne-Lovely Etienne, le regretté Herby Moreau a représenté un monde des possibles en devenant l’une des premières figures de la communauté noire à avoir couvert – et à avoir fait partie – du star-system québécois. «Il m’a permis de me dire: moi aussi, je peux le faire», confie-t-elle.
Les Cowboys Fringants ont poursuivi sur leur lancée dimanche soir. Après avoir vu l’album et la comédie musicale Pub Royal rafler cinq Félix mercredi, lors des deux premiers galas, le groupe de Repentigny a ajouté trois statuettes à sa cagnotte au principal Gala de l’ADISQ, animé par Pierre-Yves Roy-Desmarais. Parions qu’il y a un Karl Tremblay qui était bien fier de ses comparses là-haut.
Ils sont au cœur de la chanson québécoise et créent des œuvres qui marquent des générations et des moments de vie à jamais; pourtant, en plus de vivre dans l’ombre, les paroliers québécois ne parviennent pas à gagner leur vie avec leur passion. «Personne ne peut vivre de sa plume en chanson au Québec en ce moment », estime la parolière Ève Déziel.
Finalistes dans sept catégories, dont quatre au gala dominical, Les Cowboys Fringants ont tous les éléments en main pour être les grands gagnants de l’ADISQ cette année. L’excellent album Pub Royal, tiré de la comédie musicale du même nom et auquel le chanteur Karl Tremblay a prêté sa voix avant son décès, a été acclamé de toutes parts à sa sortie au printemps. Si cela s’avérait le chant du cygne pour les Cowboys, ils auraient de quoi partir la tête très haute. Voici les coups de cœur et prédictions de nos journalistes pour ce 46e Gala de l’ADISQ.
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