«Classique»: Le retour en force de Cathy Gauthier
Le Journal de Montréal
Dans une formule cabaret, Cathy Gauthier a accueilli son public en grande pompe, mardi soir, pour sa première médiatique à l’Olympia de Montréal.
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Verre de champagne et bonbonnière pour tous, l’ambiance était à la fête lors de cette soirée qui marquait du même coup le grand retour sur scène de la tornade blonde, après ses quatre ans d’absence.
À la suite d’une arrivée sur scène digne de James Bond, avec l’énergie débordante et survoltée qu’on lui connait, Cathy Gauthier est efficace et enchaîne les punchs. La foule hilare avait d’ailleurs peu de répit pour reprendre son souffle entre les gags.
Avec son humour corrosif et cru, sans être vulgaire, elle écorche notamment des membres de sa famille, qui ont une gestion de leur dentition pour le moins particulière, avec qui elle jase de tout, sauf de ses émotions. Elle égratigne aussi son mari – qu’elle a materné comme s’il était un enfant lourdement handicapé – qui souffre de surdité sélective, de désir charnel inassouvissable, mais qui méritera certainement son ciel pour avoir enduré ses émotions en montagnes russes.
Presque 20 ans après «100 % vache folle» (2005), le personnage de scène de Cathy Gauthier est plus libre, décomplexé et se livre davantage. Dans «Classique», elle parle notamment de la maternité au sens large et de son accouchement de 30 heures «à frette» – l’équivalent de 10 allers-retours Montréal-Québec avec une envie pressante sans la possibilité d’arrêter au Tim Hortons pour évacuer – et de ses hémorroïdes post-accouchement.
Elle aborde aussi la santé mentale et sa sexualité... non existante, surtout depuis l’arrivée de la petite Alice qui a fêté son quatrième anniversaire lundi.
Dans ce quatrième spectacle solo produit avec la participation d’Encore, l’humoriste fait un retour aux sources et au «stand-up» classique, soit une ligne, un punch, qu’elle a mélangés à quelques saynètes qui nous donne accès à sa tête et à ses angoisses, ses tocs et son anxiété généralisée.
Installé à New York tout l’automne, l’humoriste Mathieu Dufour se demandait si la Grosse Pomme allait «virer à l’envers» le soir de l’élection américaine, au moment où Le Journal l’a contacté, mardi après-midi. «J’ai bien hâte de voir s’il va y avoir des répercussions», a dit celui qui en a profité pour annoncer un nouveau spectacle de Noël avec une chorale de 100 chanteurs.
Pour la journaliste et chroniqueuse d’origine haïtienne Anne-Lovely Etienne, le regretté Herby Moreau a représenté un monde des possibles en devenant l’une des premières figures de la communauté noire à avoir couvert – et à avoir fait partie – du star-system québécois. «Il m’a permis de me dire: moi aussi, je peux le faire», confie-t-elle.
Les Cowboys Fringants ont poursuivi sur leur lancée dimanche soir. Après avoir vu l’album et la comédie musicale Pub Royal rafler cinq Félix mercredi, lors des deux premiers galas, le groupe de Repentigny a ajouté trois statuettes à sa cagnotte au principal Gala de l’ADISQ, animé par Pierre-Yves Roy-Desmarais. Parions qu’il y a un Karl Tremblay qui était bien fier de ses comparses là-haut.
Ils sont au cœur de la chanson québécoise et créent des œuvres qui marquent des générations et des moments de vie à jamais; pourtant, en plus de vivre dans l’ombre, les paroliers québécois ne parviennent pas à gagner leur vie avec leur passion. «Personne ne peut vivre de sa plume en chanson au Québec en ce moment », estime la parolière Ève Déziel.
Finalistes dans sept catégories, dont quatre au gala dominical, Les Cowboys Fringants ont tous les éléments en main pour être les grands gagnants de l’ADISQ cette année. L’excellent album Pub Royal, tiré de la comédie musicale du même nom et auquel le chanteur Karl Tremblay a prêté sa voix avant son décès, a été acclamé de toutes parts à sa sortie au printemps. Si cela s’avérait le chant du cygne pour les Cowboys, ils auraient de quoi partir la tête très haute. Voici les coups de cœur et prédictions de nos journalistes pour ce 46e Gala de l’ADISQ.
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