«Audrey est revenue»: sortir d’un long coma et devoir tout réapprendre
Le Journal de Montréal
Plus de 15 ans après avoir été plongée dans le coma à la suite d’un accident, Audrey, qui a maintenant 35 ans, revient à la vie dans un monde transformé.
Plantée dans le décor industriel de Sorel-Tracy, la nouvelle série originale de Club illico «Audrey est revenue» – disponible en intégralité dès jeudi sur la plateforme – montre une famille qui a vécu un drame énorme quand on lui a arraché l’un de ses deux enfants.
Florence Longpré, qui a écrit le scénario avec Guillaume Lambert, son complice de «Like-moi!», campe cette jeune femme devant réapprendre à parler, à manger et à marcher. Les membres de sa famille sont aussi appelés à se «réveiller», en quelque sorte, le triste sort d’Audrey ayant teinté leur trajectoire.
Le jeu de Florence Longpré, tout en retenue, est loin de celui qu’elle proposait avec Ada dans «M’entends-tu?», Audrey étant au départ une spectatrice au sein de sa propre famille. C’est à l’aide de retours en arrière qu’on va lentement découvrir ce qui est arrivé à Audrey. Elle va aussi mener sa propre enquête pour remettre les morceaux du casse-tête en place.
Au départ, la comédienne «avait une certaine réticence» à interpréter Audrey, selon le réalisateur Guillaume Lonergan, qui a tout de suite su qu’elle devait la jouer. Il la dirigeait alors pour l’ultime saison de «M’entends-tu?».
Sur le plateau, la comédienne est demeurée dans sa bulle pour qu’Audrey ait l’air d'émerger d'un long sommeil. «Il fallait vraiment que je me mette en arrière, c’était bizarre. Il faut que tu ailles loin dans ta tête pour donner l’impression que tu ne comprends rien, que c’est éteint en dedans», a-t-elle relaté en marge du visionnement de presse de quatre des dix épisodes, mercredi.
«Ça a été finalement un des rôles les plus difficiles que j’ai eus à jouer dans ma vie», a dit Florence Longpré, qui est heureuse que la série illustre «le quotidien dans l’extraordinaire. Il y a de l’ordre un peu du Conte pour tous.»
«J’étais tellement content quand tu as accepté de faire ce rôle-là, parce qu’on t’a vue souvent faire des personnes rentre-dedans, un peu grande gueule. Te voir en intériorité, j’ai découvert une très grande actrice», a dit Guillaume Lambert, qui prenait place aux côtés de Florence pour discuter de la série produite par Pixcom, avec la collaboration de Québecor Contenu.
Un cadeau pour Josée Deschênes
Après 19 mois à parcourir la planète pour chanter ses succès dans des stades remplis de Swifties hystériques, la plus grande vedette de notre époque, Taylor Swift, s’amène enfin au Canada – six concerts à guichets fermés à Toronto à partir de jeudi, puis trois à Vancouver en décembre – pour mettre un point final à la tournée la plus lucrative de l’histoire de la musique.
Installé à New York tout l’automne, l’humoriste Mathieu Dufour se demandait si la Grosse Pomme allait «virer à l’envers» le soir de l’élection américaine, au moment où Le Journal l’a contacté, mardi après-midi. «J’ai bien hâte de voir s’il va y avoir des répercussions», a dit celui qui en a profité pour annoncer un nouveau spectacle de Noël avec une chorale de 100 chanteurs.
Pour la journaliste et chroniqueuse d’origine haïtienne Anne-Lovely Etienne, le regretté Herby Moreau a représenté un monde des possibles en devenant l’une des premières figures de la communauté noire à avoir couvert – et à avoir fait partie – du star-system québécois. «Il m’a permis de me dire: moi aussi, je peux le faire», confie-t-elle.
Les Cowboys Fringants ont poursuivi sur leur lancée dimanche soir. Après avoir vu l’album et la comédie musicale Pub Royal rafler cinq Félix mercredi, lors des deux premiers galas, le groupe de Repentigny a ajouté trois statuettes à sa cagnotte au principal Gala de l’ADISQ, animé par Pierre-Yves Roy-Desmarais. Parions qu’il y a un Karl Tremblay qui était bien fier de ses comparses là-haut.
Ils sont au cœur de la chanson québécoise et créent des œuvres qui marquent des générations et des moments de vie à jamais; pourtant, en plus de vivre dans l’ombre, les paroliers québécois ne parviennent pas à gagner leur vie avec leur passion. «Personne ne peut vivre de sa plume en chanson au Québec en ce moment », estime la parolière Ève Déziel.
Finalistes dans sept catégories, dont quatre au gala dominical, Les Cowboys Fringants ont tous les éléments en main pour être les grands gagnants de l’ADISQ cette année. L’excellent album Pub Royal, tiré de la comédie musicale du même nom et auquel le chanteur Karl Tremblay a prêté sa voix avant son décès, a été acclamé de toutes parts à sa sortie au printemps. Si cela s’avérait le chant du cygne pour les Cowboys, ils auraient de quoi partir la tête très haute. Voici les coups de cœur et prédictions de nos journalistes pour ce 46e Gala de l’ADISQ.
Une rare visite à Montréal pour Bruce Springsteen: le «Boss» fait les choses en grand au Centre Bell
Après avoir fait languir ses amateurs montréalais pendant 16 longues années, Bruce Springsteen a rappelé à tout le monde qui était le patron au Centre Bell.