«Au revoir le bonheur»: quelle famille!
Le Journal de Montréal
Même s’il avait déjà effleuré le sujet dans Starbuck, sa populaire comédie de 2011 centrée sur un homme qui apprend qu’il est le père biologique de 533 enfants, le cinéaste Ken Scott souhaitait depuis longtemps écrire un film qui explorerait la complexité des liens familiaux. Il s’est fait plaisir avec son nouveau long métrage, Au revoir le bonheur, une comédie dramatique mettant en scène quatre frères qui ne sont pas sur la même longueur d’onde.
« Quand j’écris un film, j’aime mélanger le drame et la comédie, et j’ai toujours eu l’impression que dans la famille, on retrouve tout ce qu’il y a dans une bonne comédie dramatique : on rit, on est ému, il y a du drame, de la frustration », énumère Ken Scott, en entrevue au Journal.
« Les films sur la famille nous touchent particulièrement parce qu’on s’y reconnaît et qu’on vit les mêmes choses. Un dialogue ou un échange entre deux frères, ce n’est jamais juste un dialogue. Il y a toujours tout un historique derrière cela qui remonte parfois à 20 ou 30 ans de complicité, de frustrations ou de conflits. Cette dynamique peut apporter beaucoup de profondeur à une histoire. »
Au revoir le bonheur, c’est donc l’histoire de quatre frères qui se réunissent dans leur maison d’été, aux Îles-de-la-Madeleine, afin de rendre un dernier hommage à leur père, récemment décédé. Il y a l’épicurien (François Arnaud), le nostalgique (Antoine Bertrand), l’homme d’affaires (Louis Morissette) et l’auteur (Patrice Robitaille). Très différents les uns des autres, les quatre frères auront bien du mal à s’entendre sur la gestion de la succession de leur père.
N’allez pas chercher de lien entre cette histoire et la famille de Ken Scott. Contrairement aux personnages de son film, le scénariste de La grande séduction n’a pas de frère et son père est toujours bien vivant.
« J’ai des sœurs, je suis père de trois filles et, pourtant, j’ai écrit un film sur quatre frères, lance-t-il en riant. Mais ça ne veut pas dire que je ne me suis pas investi dans cette histoire. Je dirais que je m’identifie à chacun des quatre frères du film. »
Parlant de famille, Ken Scott a eu la chance de vivre l’aventure du tournage d’Au revoir le bonheur avec une de ses filles, Victoria, qui étudie en stratégies de production à l’UQAM.
« Elle a fait un stage en suivant la production du film sur le terrain pendant le tournage aux Îles, explique le fier papa. Il y avait quelque chose de joli dans l’idée de faire un film sur la famille avec sa propre fille. C’était un grand plaisir de pouvoir l’avoir à mes côtés pendant le tournage. »
La beauté des Îles
Installé à New York tout l’automne, l’humoriste Mathieu Dufour se demandait si la Grosse Pomme allait «virer à l’envers» le soir de l’élection américaine, au moment où Le Journal l’a contacté, mardi après-midi. «J’ai bien hâte de voir s’il va y avoir des répercussions», a dit celui qui en a profité pour annoncer un nouveau spectacle de Noël avec une chorale de 100 chanteurs.
Pour la journaliste et chroniqueuse d’origine haïtienne Anne-Lovely Etienne, le regretté Herby Moreau a représenté un monde des possibles en devenant l’une des premières figures de la communauté noire à avoir couvert – et à avoir fait partie – du star-system québécois. «Il m’a permis de me dire: moi aussi, je peux le faire», confie-t-elle.
Les Cowboys Fringants ont poursuivi sur leur lancée dimanche soir. Après avoir vu l’album et la comédie musicale Pub Royal rafler cinq Félix mercredi, lors des deux premiers galas, le groupe de Repentigny a ajouté trois statuettes à sa cagnotte au principal Gala de l’ADISQ, animé par Pierre-Yves Roy-Desmarais. Parions qu’il y a un Karl Tremblay qui était bien fier de ses comparses là-haut.
Ils sont au cœur de la chanson québécoise et créent des œuvres qui marquent des générations et des moments de vie à jamais; pourtant, en plus de vivre dans l’ombre, les paroliers québécois ne parviennent pas à gagner leur vie avec leur passion. «Personne ne peut vivre de sa plume en chanson au Québec en ce moment », estime la parolière Ève Déziel.
Finalistes dans sept catégories, dont quatre au gala dominical, Les Cowboys Fringants ont tous les éléments en main pour être les grands gagnants de l’ADISQ cette année. L’excellent album Pub Royal, tiré de la comédie musicale du même nom et auquel le chanteur Karl Tremblay a prêté sa voix avant son décès, a été acclamé de toutes parts à sa sortie au printemps. Si cela s’avérait le chant du cygne pour les Cowboys, ils auraient de quoi partir la tête très haute. Voici les coups de cœur et prédictions de nos journalistes pour ce 46e Gala de l’ADISQ.
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