«“Waitress” arrive au moment parfait»: Marie-Ève Janvier renoue avec la comédie musicale
Le Journal de Montréal
Une décennie entière après le mégasuccès Don Juan, Marie-Ève Janvier s’apprête à prendre les rênes d’une nouvelle comédie musicale: Waitress. Le projet est colossal. Peut-être même un des plus exigeants de sa carrière. «La barre est haute, atteste la chanteuse. Mais elle est atteignable.»
Il y a un bon moment que Marie-Ève Janvier a troqué son micro de chanteuse pour celui d’animatrice, rendant ainsi ses apparitions sur scène plus rares. Et elle l’avoue de plein gré, ce changement professionnel a été aussi nécessaire qu’il a été salvateur.
«J’en avais assez. J’avais besoin d’un break, je n’avais plus envie de chanter», confie-t-elle.
Et pourquoi? Parce que sa carrière de chanteuse avait majoritairement été déclinée parallèlement à celle de Jean-François Breau, le couple partageant la vedette de Don Juan en plus de multiplier les tournées et albums en duo.
«C’était trop. Il a fallu prendre une décision; soit on sauvait notre duo, soit on sauvait notre couple. Et on savait que notre amour était plus fort que notre duo. Ça nous a donné des ailes à tous les deux; Jean-François avec Salebarbes, moi avec la radio et la télévision», indique Marie-Ève Janvier.
«La scène, c’est une drogue»
N’empêche, l’appel de la scène a commencé à se faire sentir à nouveau il y a quelques années, son cri rugissant de plus en plus fort chez la chanteuse. Car après tout, «la scène, c’est une drogue», précise-t-elle.
Encore fallait-il trouver le bon projet pour orchestrer ce grand retour sur les planches. C’est alors qu’est arrivée l’invitation de Waitress, il y a tout juste un an. De son propre aveu, Marie-Ève Janvier n’était en rien familière avec l’œuvre de Sara Bareilles qui fait courir les foules sur Broadway – et à l’étranger – depuis près d’une décennie.
S’inspirant du film du même titre, la comédie musicale suit Jenna, une serveuse prisonnière d’un mariage sans amour avec un conjoint abusif. Lorsqu’elle apprend qu’elle est enceinte, elle verra en une compétition pâtissière la planche de salut qu’elle cherchait désespérément.
Installé à New York tout l’automne, l’humoriste Mathieu Dufour se demandait si la Grosse Pomme allait «virer à l’envers» le soir de l’élection américaine, au moment où Le Journal l’a contacté, mardi après-midi. «J’ai bien hâte de voir s’il va y avoir des répercussions», a dit celui qui en a profité pour annoncer un nouveau spectacle de Noël avec une chorale de 100 chanteurs.
Pour la journaliste et chroniqueuse d’origine haïtienne Anne-Lovely Etienne, le regretté Herby Moreau a représenté un monde des possibles en devenant l’une des premières figures de la communauté noire à avoir couvert – et à avoir fait partie – du star-system québécois. «Il m’a permis de me dire: moi aussi, je peux le faire», confie-t-elle.
Les Cowboys Fringants ont poursuivi sur leur lancée dimanche soir. Après avoir vu l’album et la comédie musicale Pub Royal rafler cinq Félix mercredi, lors des deux premiers galas, le groupe de Repentigny a ajouté trois statuettes à sa cagnotte au principal Gala de l’ADISQ, animé par Pierre-Yves Roy-Desmarais. Parions qu’il y a un Karl Tremblay qui était bien fier de ses comparses là-haut.
Ils sont au cœur de la chanson québécoise et créent des œuvres qui marquent des générations et des moments de vie à jamais; pourtant, en plus de vivre dans l’ombre, les paroliers québécois ne parviennent pas à gagner leur vie avec leur passion. «Personne ne peut vivre de sa plume en chanson au Québec en ce moment », estime la parolière Ève Déziel.
Finalistes dans sept catégories, dont quatre au gala dominical, Les Cowboys Fringants ont tous les éléments en main pour être les grands gagnants de l’ADISQ cette année. L’excellent album Pub Royal, tiré de la comédie musicale du même nom et auquel le chanteur Karl Tremblay a prêté sa voix avant son décès, a été acclamé de toutes parts à sa sortie au printemps. Si cela s’avérait le chant du cygne pour les Cowboys, ils auraient de quoi partir la tête très haute. Voici les coups de cœur et prédictions de nos journalistes pour ce 46e Gala de l’ADISQ.
Une rare visite à Montréal pour Bruce Springsteen: le «Boss» fait les choses en grand au Centre Bell
Après avoir fait languir ses amateurs montréalais pendant 16 longues années, Bruce Springsteen a rappelé à tout le monde qui était le patron au Centre Bell.