Transmettre la passion
Le Journal de Montréal
Le jugement était à prévoir.
Dominique Ducharme s’est retrouvé au banc des accusés après la déconfiture de mardi soir. Déjà on avait réuni tous les arguments pour confirmer un verdict de « culpabilité ».
Entre-temps, ceux qui ont servi le coup de grâce vont s’en sortir encore une fois. À observer certains vétérans face aux Devils du New Jersey, ça ne laissait plus aucun doute. On ne voulait plus de cet entraîneur. On avait trouvé la cible parfaite pour camoufler cette attitude de « perdants » qui empoisonne ce vestiaire.
Ceux qui doivent exercer le leadership, où sont-ils depuis le début de la saison ? Où étaient-ils mardi soir ? Plutôt que de respecter cette clause dans leur contrat qui stipule que le joueur doit respecter les engagements attachés à l’entente signée, ils ont joué de façon à condamner l’entraîneur.
Ken Hughes et Jeff Gorton ont laissé tomber la guillotine.
Avec un bilan de 23-46-14 en 83 matchs, une fiche de 8-30-7 cette saison, Ducharme pouvait difficilement assurer une défense inébranlable. Mais, on ne peut que lui souhaiter la meilleure des chances. Il a été courageux, il a accepté un défi de taille qui rapidement est devenu un cauchemar. Il n’a jamais obtenu l’appui de ceux qui l’ont envoyé derrière le banc.
St-Louis débarque
Maintenant, arrive Martin St-Louis.
Que peut-on ajouter de plus aux exploits réalisés par cet athlète qui a brisé bien des barrières, qui a surtout donné espoir à tous les petits joueurs talentueux qu’il y avait de la place pour eux dans la Ligue nationale.
Personne à 16 ans ne devrait mesurer 7 pi et peser 273 lb. C’est le cadeau, parfois empoisonné, que la nature a donné au défenseur Alexander Karmanov, timide géant au potentiel incalculable ayant quitté la Biélorussie pour poursuivre son développement aux États-Unis. Il est, jusqu’à preuve du contraire, le plus grand hockeyeur au monde, selon les données que nous avons pu colliger.