Tragédie de la garderie de Laval: un an plus tard, le mystère persiste
Le Journal de Montréal
Un an après la tragédie de la garderie de Laval, on ne sait toujours pas ce qui a traversé l’esprit du chauffeur d’autobus pour qu’il décide soudainement de foncer sur de jeunes enfants. Et ce mystère ajoute certainement à l’incompréhension collective face à ce drame qui a coûté la vie à deux bambins.
À l’emploi de la Société de transport de Laval depuis une dizaine d’années à l'époque, Pierre Ny St-Amand n’a jamais expliqué publiquement ce qui s’est passé dans sa tête le 8 février 2023. L’homme de 52 ans n’avait pas d’antécédents de santé mentale connus et semblait filer le parfait bonheur avec sa conjointe, lui qui devait se marier le mois suivant.
Selon Steve Geoffrion, psychoéducateur et codirecteur du Centre d'étude sur le trauma, il est tout à fait normal et humain de vouloir donner un sens à ce genre de tragédie.
«Parce que si t’es pas capable de le faire, la vie devient imprévisible, les humains deviennent imprévisibles, donc ton sentiment de sécurité ne revient pas. Tu vis toujours avec une hypervigilance.»
Or, l’expert précise que comprendre les motifs d’un tel geste ne veut pas nécessairement dire que le processus d’acceptation sera plus facile.
Pierre Ny St-Amand, lui-même père de deux fillettes, doit revenir en cour le 25 mars afin de subir son enquête préliminaire au palais de justice de Saint-Jérôme.
L'organisme Parents-Secours, qui offre des refuges temporaires aux enfants et aînés qui se sentent menacés ou en danger dans la rue, tente de séduire une nouvelle génération de bénévoles. Les millénariaux qui ont grandi avec ces pancartes protectrices veulent maintenant perpétuer la tradition, alors que l'organisme compte 2337 foyers-refuges à travers le Québec.