Inondation: des dommages de 10 M$ pour une épicerie déclarée «perte totale»
Le Journal de Montréal
Un entrepreneur propriétaire d’un grand IGA doit se retrousser les manches pour reconstruire son épicerie complètement ravagée par le déluge du mois d’août, qui lui a causé des dommages évalués à 10 M$.
«À la fin, il y avait 38 pouces d’eau dans le magasin. On a perdu tout l’inventaire et tout l’équipement, puis on est obligés de refaire le magasin au complet, y compris le système informatique», a expliqué le propriétaire du IGA de Berthierville, Jimmy Mondor, en entrevue avec Le Journal.
Le matin même, l’épicier croyait pourtant avoir évité le pire. Les pluies torrentielles avaient fait place au soleil, et si le stationnement était complètement inondé, aucune goutte d’eau n’avait encore pénétré dans l’épicerie.
«On a commencé la journée normalement, mais vers 13h30 l’eau a commencé à remonter. On ne sait pas encore pourquoi», raconte M. Mondor, en ajoutant que son commerce n’est pas situé aux abords d’un cours d’eau.
«On croit que c’est l’eau des champs sur le bord de la 40 qui n’était plus capable d’aller vers les rivières, et qui s’est refait un chemin pour se drainer à notre emplacement», précise-t-il.
À ce moment, M. Mondor croyait toujours qu’il serait en mesure de régler la situation. «Je me suis mis en mode détermination totale, j’ai fait venir 8 camions pour essayer de pomper l’eau, et les employés ont tout fait avec moi pour essayer de sauver le magasin, mais en vain. On a perdu notre combat vers 18h», relate l’épicier.
Devant l’ampleur des dégâts, les assureurs ont vite conclu qu’il s’agissait d’une perte totale. «Il y avait de la moisissure et de la pourriture dans les équipements, remarque Jimmy Mondor. On n’a rien pu sauver.»
Le domaine de l’automobile a été fertile en rebondissements au cours de la dernière année. L’annonce surprise de la suspension temporaire des incitatifs gouvernementaux, les hauts et les bas du prix de l’essence et la tentative de percée des véhicules chinois sur le marché canadien ont retenu l’attention.
«On n’est vraiment plus dans une situation de pénurie généralisée de main-d’œuvre», estime l’économiste principale de Desjardins. Alors que Montréal accueille près de 60% des nouveaux arrivants et que la croissance de la population a frôlé les 2,3% cette année au Québec, l’emploi n’a pas suivi, avec un timide bond de 0,5%.