Filière batterie: «Nous devons prendre des mesures difficiles», prévient le PDG de Northvolt
Le Journal de Montréal
«Nous devons prendre des mesures difficiles pour sécuriser les fondations des opérations de Northvolt, afin d’améliorer notre stabilité financière et renforcer notre performance opérationnelle», a déclaré le PDG et cofondateur de Northvolt, Peter Carlsson, lundi, tout en maintenant son projet québécois.
«Northvolt maintient son engagement envers NOVO en Suède, Northvolt Drei en Allemagne et Northvolt Six au Canada, et entretient un dialogue étroit avec les principales parties prenantes concernées», a indiqué la société par communiqué lundi.
Même si les échéanciers de ces projets risquent d’être revus bientôt pour réduire les coûts, les travaux se poursuivent chez nous. L’usine de 7 G$ doit encore voir le jour.
En février dernier, Le Journal rapportait que l’an dernier, alors que Northvolt négociait avec Québec et Ottawa pour décrocher des milliards de dollars en aide financière, la jeune entreprise suédoise cumulait retards et pertes massives.
Rappelons qu’au cours des neuf premiers mois de 2023, Northvolt avait subi une perte colossale d’environ 1,4 G$ CA, soit plus de huit fois celle enregistrée pendant la même période en 2022.
Fin mai, Le Journal rapportait les propos du PDG de Northvolt qui disait vouloir bâtir son empire de la batterie le plus vite possible et à moindre coût. «Votre plus grand atout est votre vitesse et votre mission», avait-il confié au balado «In Good Company» de Nicolai Tangen.
Dans le cadre des premiers résultats de sa revue stratégique, Northvolt a décidé de stopper son usine de matière active de cathode Northvolt Ett, de Skellefteå, en Suède.
Son programme Fem, à Borlänge, aussi en Suède, cessera également.
Northvolt tentera de trouver des partenaires en Pologne.
Le domaine de l’automobile a été fertile en rebondissements au cours de la dernière année. L’annonce surprise de la suspension temporaire des incitatifs gouvernementaux, les hauts et les bas du prix de l’essence et la tentative de percée des véhicules chinois sur le marché canadien ont retenu l’attention.
«On n’est vraiment plus dans une situation de pénurie généralisée de main-d’œuvre», estime l’économiste principale de Desjardins. Alors que Montréal accueille près de 60% des nouveaux arrivants et que la croissance de la population a frôlé les 2,3% cette année au Québec, l’emploi n’a pas suivi, avec un timide bond de 0,5%.