Démission de Pierre Fitzgibbon: le Québec inc. inquiet pour la réforme énergétique
Le Journal de Montréal
L’avenir du très attendu projet de loi 69 sur l’énergie, piloté par Pierre Fitzgibbon et censé être étudié en commission parlementaire dès la semaine prochaine, est au centre des préoccupations du Québec inc., alors que le «superministre» vient d’annoncer soudain sa démission.
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«Son projet de loi est crucial pour l'écosystème économique québécois. Je me serais attendu à ce que le ministre finisse les commissions parlementaires. On commence d'ici quelques jours l'étude du projet de loi... C'est clair que pour nous ce n'est pas une bonne nouvelle», dit Karl Blackburn, du Conseil du patronat du Québec.
«C’est le gouvernement qui devra décider si c'est reporté ou non, mais c'est clair que le gouvernement doit trouver une façon d'adresser ça rapidement», ajoute-t-il.
Du côté des manufacturiers, on s’inquiète aussi de voir Pierre Fitzgibbon quitter le navire. «On demande au premier ministre d’avoir quelqu’un pour prendre la balle au bond», plaide Véronique Proulx, PDG de Manufacturiers et Exportateurs du Québec.
«C’est un dossier critique pour notre secteur», estime la numéro 1 de l’association de 1100 entreprises de chez nous.
«J’espère que le projet de loi 69 va suivre son cours. Il y a de bonnes choses là-dedans», est également d'avis François Vincent, dirigeant québécois de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante.
Le domaine de l’automobile a été fertile en rebondissements au cours de la dernière année. L’annonce surprise de la suspension temporaire des incitatifs gouvernementaux, les hauts et les bas du prix de l’essence et la tentative de percée des véhicules chinois sur le marché canadien ont retenu l’attention.
«On n’est vraiment plus dans une situation de pénurie généralisée de main-d’œuvre», estime l’économiste principale de Desjardins. Alors que Montréal accueille près de 60% des nouveaux arrivants et que la croissance de la population a frôlé les 2,3% cette année au Québec, l’emploi n’a pas suivi, avec un timide bond de 0,5%.