Chevrolet Blazer EV 2024 : non pas la Camaro IROC-E?
Le Journal de Montréal
Depuis plus de trois ans, Ford commercialise l’un des premiers VUS intermédiaires 100% électrique. Il s’agit du Mustang Mach-E, connaissant un fier succès, bien que l’utilisation du nom Mustang demeure controversée. Pour répliquer à ce succès, Chevrolet lance le Blazer EV. Évidemment, rien à voir avec le Blazer à essence, qui demeure au catalogue, mais qui ne partage que son nom avec notre principal intéressé.
Chevrolet a choisi d’exploiter cette nomenclature déjà bien connue des amateurs de la marque, afin de répliquer au succès du Tesla Model Y et du Mustang Mach-E, n’ayant heureusement pas cru bon d’utiliser la même formule que Ford. Par exemple, en exploitant le nom Mustang ou Corvette, alors que le produit n’a rien à voir avec ces deux sportives.
Quoi qu’il en soit, une version SS à venir l’an prochain sera tout de même offerte. Celle-ci donnera la réplique au Mustang Mach-E GT Performance de même qu’au Tesla Model Y Performance, avec une puissance de 557 chevaux. Un véhicule qui, comme ses deux rivaux, ne sera éligible à aucun crédit gouvernemental, mais qui risque d’en mettre plein la vue en matière de puissance et d’accélération.
Ce n’est hélas pas le cas du Blazer EV « régulier », lequel se décline en trois versions. Un modèle de base baptisé 2LT avec quatre roues motrices, une version 1RS également à quatre roues motrices, puis un modèle 2RS cette fois propulsé, proposant 515 kilomètres d’autonomie. Essentiellement, 66 de plus que les modèles à rouage intégral, qui affichent une autonomie de 449 km.
Exploitant une batterie de 85 kWh, ces trois versions proposent une puissance de 288 chevaux, ce qui est peu compte tenu du poids de 2 420 kg que pèse le Blazer EV. Conséquemment les accélérations ne sont pas aussi foudroyantes que ce à quoi on pourrait s’attendre. Remarquez, la puissance ne manque pas, mais les véhicules électriques nous ont souvent habitué à plus. Et puisque Chevrolet vise aussi à maximiser l’autonomie, il a été décidé de ne pas surexploiter l’énergie, avec raison.
Le Ford Mustang Mach-E cogne parfois dur et fait même ressentir des rebonds au chapitre de la suspension, conséquence d’un poids considérable. Pour contrer ce problème, les ingénieurs de Chevrolet ont choisi de maximiser l’empattement du véhicule. Une façon d’améliorer le confort et de diminuer ce sentiment d’un poids excessif. Un exercice bien réussi, puisque le confort de ce véhicule se situe loin devant celui de ses rivaux de Ford et Tesla.
Non seulement le silence de roulement est exceptionnel, mais le véhicule nous berce comme s’il s’agissait d’une grande berline de luxe. Et la bonne nouvelle, c’est qu,en dépit d'un empattement et de l’absence de quatre roues directionnelles, le Blazer EV tourne sur un dix sous, affichant un très faible diamètre de braquage. Voilà un avantage important pour ceux qui circulent en milieu urbain, ou qui ont recours à des stationnements étriqués.
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