Bureau du Québec en Israël: Legault accuse Nadeau-Dubois de défendre le Hamas, et se rétracte
Le Journal de Montréal
François Legault a accusé les solidaires de Gabriel Nadeau-Dubois de défendre le Hamas en raison de leur croisade pour la fermeture du Bureau du Québec en Israël, avant d’être contraint de se rétracter.
Les esprits se sont échauffés vendredi à l’Assemblée nationale, au dernier jour de la session parlementaire.
Le premier ministre a répété qu’il n’avait pas l’intention de faire une croix sur la nouvelle antenne internationale du Québec à Tel-Aviv. Il souhaite une «paix durable» entre Israël et la Palestine, mais ne voit pas de lien avec la présence québécoise en sol israélien.
«Même les pays qui reconnaissent la Palestine gardent leur ambassade ouverte, a-t-il martelé à son vis-à-vis de Québec solidaire. Pourquoi on mélange les dossiers? Pourquoi on défend le Hamas?»
Des propos qui ont fait bondir les députés solidaires. «Il nous associe au terrorisme!», a dénoncé le leader parlementaire Alexandre Leduc, choqué des propos du premier ministre.
À la demande de la présidente de l’Assemblée nationale, François Legault a dû retirer ses propos. «On est tous touchés par les images qu’on voit à Gaza, a insisté le premier ministre. Je pense qu’il ne faut pas prendre parti dans ce conflit-là».
Mais aux yeux de Gabriel Nadeau-Dubois et son équipe, le seul geste de «compassion» et «d’humanité» à poser, c’est de mettre la clé dans la porte du Bureau du Québec en Israël.
«Il y a 36 000 personnes qui sont mortes à Gaza depuis octobre, des femmes, des hommes, des enfants, a fait valoir le chef parlementaire solidaire. On ne peut pas resserrer nos liens commerciaux avec un état qui commet des crimes de guerre».
Durant l’échange tendu entre François Legault et Gabriel Nadeau-Dubois, la députée solidaire Ruba Ghazal n’a pu s’empêcher à micro fermé de qualifier les propos du premier ministre de «dégueulasses», avant de devoir se rétracter elle aussi.
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