Alberta: un commentaire de Kenney provoque la colère de la communauté chinoise
Le Journal de Montréal
Plusieurs membres de la communauté chinoise de Calgary, en Alberta, se sont réunis samedi afin d’exiger des excuses publiques du premier ministre Jason Kenney après un commentaire jugé raciste.
• À lire aussi: La hausse se poursuit au Québec, record de cas en Ontario
Armés de pancartes «le racisme est une honte pour l’Alberta» ou «tolérance zéro pour la haine anti-asiatique», plusieurs manifestants se sont réunis devant le Centre McDougall pour faire part de leur colère, a rapporté le Calgary Herald.
«Quelle sera la prochaine soupe aux chauves-souris en provenance de Wuhan ? Je ne sais pas». C’est cette déclaration du premier ministre albertain lors d’une entrevue de fin d’année avec le Calgary Sun qui a soulevé la colère de la communauté.
Les participants ont notamment exprimé leur crainte de voir une augmentation de la discrimination à l’encontre de la communauté asiatique après ce commentaire de M. Kenney.
«[Ce type de langage] a provoqué une augmentation significative des crimes haineux contre les Asiatiques en général et les Chinois en particulier», a soutenu un manifestant, selon le média.
Avant d’être démentie, une vidéo avait fait le tour du monde en prétendant que de la soupe de chauve-souris vendue dans un marché de Wuhan, en Chine, était à l’origine de la propagation de la COVID-19.
Selon le cabinet de M. Kenney, ce dernier aurait présenté ses excuses lors d’une entrevue avec le Life Calgary, un quotidien local publié en chinois.
«Je suis désolé si les gens se sont sentis offensés par ce que j’ai dit, ce n’était pas mon intention. Et je tiens certainement à remercier la communauté sino-canadienne de l’Alberta pour l’énorme soin qu’elle a montré en étant responsable pendant le COVID», a notamment indiqué le premier ministre dans son entrevue, selon le «Calgary Herald».
L'organisme Parents-Secours, qui offre des refuges temporaires aux enfants et aînés qui se sentent menacés ou en danger dans la rue, tente de séduire une nouvelle génération de bénévoles. Les millénariaux qui ont grandi avec ces pancartes protectrices veulent maintenant perpétuer la tradition, alors que l'organisme compte 2337 foyers-refuges à travers le Québec.