Ça va mal chez BRP: résultats en forte baisse pour le fabricant québécois
Le Journal de Montréal
Ça va mal chez BRP. Le fabricant québécois de véhicules récréatifs doit une fois de plus revoir à la baisse ses prévisions concernant son chiffre d’affaires, après un deuxième trimestre catastrophique qui a vu son bénéfice chuter de façon très importante.
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L’entreprise a enregistré un bénéfice net de 7,2 M$ lors du trimestre qui a pris fin le 31 juillet, une baisse de plus de 330 M$ par rapport aux résultats de la même période l’an dernier.
Le fabricant de Ski-doo et de Sea-Doo peut se consoler en se disant qu’il s’agit d’une amélioration par rapport au premier trimestre, qui s’était soldé par une perte nette de 7,4 M$.
BRP avait alors annoncé une réduction de sa production, ce qui s’est fait sentir dans les résultats dévoilés vendredi, alors que les revenus de l’entreprise se sont fixés à 1,84 G$, en baisse de 33,7% par rapport à l’exercice précédent.
«Nous avons réalisé de grands progrès à cet égard, mais le contexte de vente au détail est plus difficile en raison de la conjoncture économique qui exerce une pression sur la demande des consommateurs», a déclaré José Boisjoli, le président et chef de la direction de l’entreprise, dans un communiqué de presse.
«Par conséquent, notre priorité est de continuer à gérer de façon proactive la production et les niveaux des stocks, ce qui nous amène à revoir nos prévisions pour l’exercice», a-t-il ajouté.
BRP s’attend désormais à un chiffre d’affaires entre 7,8 et 8 G$ pour l’exercice 2025, soit plus d’un milliard de moins que la prévision antérieure.
À titre de comparaison, l’entreprise avait réalisé un chiffre d’affaires de 10,37 G$ en 2024.
Le domaine de l’automobile a été fertile en rebondissements au cours de la dernière année. L’annonce surprise de la suspension temporaire des incitatifs gouvernementaux, les hauts et les bas du prix de l’essence et la tentative de percée des véhicules chinois sur le marché canadien ont retenu l’attention.
«On n’est vraiment plus dans une situation de pénurie généralisée de main-d’œuvre», estime l’économiste principale de Desjardins. Alors que Montréal accueille près de 60% des nouveaux arrivants et que la croissance de la population a frôlé les 2,3% cette année au Québec, l’emploi n’a pas suivi, avec un timide bond de 0,5%.