«Je ne suis pas content d’entendre dire des choses comme ça», dit Lucien Bouchard en réponse à Gaétan Barrette
Le Journal de Montréal
L’ancien premier ministre du Québec Lucien Bouchard était de passage à TVA Nouvelles pour défendre la lettre ouverte qu’il a signée en compagnie de cinq autres ex-premiers ministres québécois afin de faire part au ministre Dubé de leurs préoccupations, et qui a été critiquée par l’ancien ministre de la Santé, Gaétan Barrette.
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En entrevue à l’émission La Joute, M. Barrette a qualifié cette sortie de «ballet diplomatique des puissants [...] qui défendent les chasses gardées».
M. Bouchard se dit «troublé» par cette description qu’il réfute sur toute la ligne.
«Qu’une fois dans ma post-carrière, en 21, 22, 23 ans, j’exprime une opinion, ça fait de moi un puissant qui veut manipuler les leviers du pouvoir public? Non, affirme-t-il. Les puissants ce sont ceux qui sont en train de nous imposer les réformes qui vont nous passer dans la gorge et qui vont le faire à l’encontre de la volonté et de l’intérêt des patients qui sont traités par ces hôpitaux universitaires là et ces instituts qui, eux, sont l’excellence.»
«Dans notre système il y a des affaires qui marchent et d’autres qui ne marchent pas. Celles qui marchent, il ne faut pas les démolir, il ne faut pas les entraver, ajoute-t-il. D’imputer des motifs aussi mesquins à des gens qui font ça de façon purement bénévole pour servir, ils ont bien d’autres choses à faire et nous autres aussi. Je ne suis pas content d’entendre dire ces choses comme ça.»
Dans leur lettre, les premiers ministres ont notamment critiqué la mise en commun des instituts et centres hospitaliers universitaires sous une même et nouvelle société d’État qui aurait «un impact négatif important sur ces institutions qui jouent un rôle essentiel dans la société québécoise».
Ils disent également craindre une baisse des dons, car «les individus ne cherchent pas à financer un système, mais bien un objet, une institution».
L'organisme Parents-Secours, qui offre des refuges temporaires aux enfants et aînés qui se sentent menacés ou en danger dans la rue, tente de séduire une nouvelle génération de bénévoles. Les millénariaux qui ont grandi avec ces pancartes protectrices veulent maintenant perpétuer la tradition, alors que l'organisme compte 2337 foyers-refuges à travers le Québec.