«Coup de massue» en pleine face: un visage du cancer du sein chez les hommes
Le Journal de Montréal
Le jour de ses 50 ans, Christian Lebel a reçu un diagnostic qui a fait basculer sa vie : il a appris qu’il faisait partie d’une extrême minorité d’hommes atteints d’un cancer du sein, le forçant à subir une intervention chirurgicale pour avoir une chance de s’en sortir.
Février 2017. En jaquette d’hôpital, Christian attend pour ses examens dans une salle d’attente remplie de femmes. Tout le monde se demande ce qu’il fait ici, assis dans un centre de maladies du sein à Laval.
« Oh il s’est trompé de département », lui a lancé une patiente.
« Je lui ai dit : “Non, il y a des hommes qui peuvent avoir le cancer du sein”. Il y a eu un silence total dans la place », s’est-il remémoré six ans plus tard.
En effet, le cancer du sein touche 1 homme sur 934, comparativement à 1 femme sur 8, selon les plus récentes données de la Fondation du cancer du sein du Québec. Christian fait partie de ces données.
Ce jour-là, il attendait pour une mammographie, une échographie et une biopsie : trois examens à réaliser dans la même journée à cause de l’urgence de la situation.
Quelques heures plus tôt, il avait rencontré sa chirurgienne pour d’autres problèmes de santé, profitant de l’occasion pour lui parler d’une bosse qu’il avait détectée sur son sein droit quelques jours avant. Pensant qu’il s’agissait d’un kyste ou d’un poil incarné, il ne s’était pas plus alarmé jusque-là.
« Elle me dit de m’étendre sur la table et elle me tâte. Dans ses yeux, j’ai vu vraiment que c’est sérieux puis elle a dit “On s’en va à la clinique du sein”, a-t-il raconté. Ça s’est déroulé très vite dans ma tête. J’étais comme dans un tunnel, elle marchait tellement vite, je me suis dit “Mon Dieu qu’est-ce qui se passe ?”»
Le verdict est finalement tombé le 7 mars, jour de ses 50 ans : Christian a un cancer du sein de stade 3. « C’est le déni total », s’est-il souvenu.
L'organisme Parents-Secours, qui offre des refuges temporaires aux enfants et aînés qui se sentent menacés ou en danger dans la rue, tente de séduire une nouvelle génération de bénévoles. Les millénariaux qui ont grandi avec ces pancartes protectrices veulent maintenant perpétuer la tradition, alors que l'organisme compte 2337 foyers-refuges à travers le Québec.