«Ça porte à confusion»: des Québécois exaspérés par les prix mal affichés et les pourboires gonflés
Le Journal de Montréal
Des Québécois qui n’en peuvent plus de devoir sortir leur calculatrice dans l’allée de l’épicerie pour arriver à déchiffrer les prix affichés et qui sont choqués par les pourcentages excessifs de pourboire au restaurant sont contents de voir le Québec enfin légiférer.
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«Ça porte à confusion. Dans l’alimentation, tout est très cher», lance Sylvie Gauthier, une retraitée rencontrée dans l’allée d’un Costco de la Rive-Sud de Montréal, jeudi.
«Ils réduisent les formats, mais les prix sont les mêmes, donc c’est à peu près la même logique», observe-t-elle en disant qu’afficher des prix pour des quantités différentes, côte à côte, peut mêler le consommateur.
Dans son projet de loi 72, déposé jeudi à l’Assemblée nationale par le ministre de la Justice Simon Jolin-Barrette, Québec a promis de faire le ménage en épicerie.
Aliment taxable, prix membre, prix par unité de mesure, achat multiple... l’État québécois veut montrer les dents pour que l’affichage des prix soit plus simple.
Par exemple, chez Costco jeudi, le client avait le choix entre des tomates à 7,99$ le paquet (à 0,012$ le gramme) ou à 7,49$ le paquet (à 0,943$ le 100 grammes).
Le domaine de l’automobile a été fertile en rebondissements au cours de la dernière année. L’annonce surprise de la suspension temporaire des incitatifs gouvernementaux, les hauts et les bas du prix de l’essence et la tentative de percée des véhicules chinois sur le marché canadien ont retenu l’attention.
«On n’est vraiment plus dans une situation de pénurie généralisée de main-d’œuvre», estime l’économiste principale de Desjardins. Alors que Montréal accueille près de 60% des nouveaux arrivants et que la croissance de la population a frôlé les 2,3% cette année au Québec, l’emploi n’a pas suivi, avec un timide bond de 0,5%.