Le légendaire Guy Lafleur s’éteint à 70 ans
Le Journal de Montréal
Le Québec pleure le numéro 10. Le légendaire hockeyeur Guy Lafleur est décédé à l’âge de 70 ans, des suites d’un cancer du poumon, a annoncé sa soeur Lise sur les réseaux sociaux.
Après Maurice Richard et Jean Béliveau, le Canadien de Montréal perd un autre de ces rares joueurs qui, à la simple évocation d’un numéro, est immédiatement reconnu. Car Lafleur appartient bel et bien à ce groupe sélect.
L’homme natif de Thurso laisse dans le deuil sa famille, ses amis, mais aussi d’innombrables partisans de hockey.
S’il part trop tôt, Lafleur aura minimalement vécu une certaine tournée d’adieu au cours de la dernière année, période où, malgré la maladie, il s’est à nouveau montré généreux envers ses partisans aux quatre coins du Québec.
Le 28 octobre dernier, celui qu’on surnommait le Démon blond avait d’ailleurs été honoré, à Québec, alors que la Ligue de hockey junior majeur du Québec retirait à jamais son célèbre numéro 4 qu’il avait précédemment porté chez les Remparts.
Lafleur avait vu le cancer récidiver au début octobre 2020, près d’un an après avoir subi une intervention chirurgicale au cours de laquelle on avait retiré le lobe supérieur de l’un de ses poumons et procédé à l’ablation de ganglions. Peu avant cette opération, soit en septembre 2019, Lafleur avait également subi un quadruple pontage coronarien.
Des débuts éclatants
Né le 20 septembre 1951, Lafleur n’a pas tardé pas à se faire un nom dans les rangs juniors à la fin des années 1960. Grand admirateur de Béliveau, l’un des piliers du Canadien, le Démon blond se joint aux As de Québec en 1967. Deux ans plus tard, il récolte 110 points en seulement 49 parties, avant de récidiver avec un impressionnant total de 170 points, dont 103 buts, en 56 matchs avec les Remparts. Il mène d’ailleurs ces derniers vers la conquête de la coupe Memorial, le 3 mai 1971. À sa dernière campagne dans la Vieille Capitale, en 1970-1971, il établit des records de la LHJMQ avec 130 filets et 209 points, marques qui seront battues par Mario Lemieux en 1983-1984. Durant son séjour dans les rangs juniors, il remporte à deux occasions le trophée Jean-Rougeau, remis au joueur de la meilleure équipe en saison régulière.
Lafleur voit son souhait exaucé au repêchage de la LNH de 1971, alors qu’il est sélectionné par le Canadien au tout premier rang. Après ses trois premières saisons, au cours desquelles il inscrit 29, 28 et 21 buts respectivement, l’ailier droit explose. Lors des six campagnes suivantes, il a amassé au moins 50 buts et 100 points, aidant au passage son équipe à remporter quatre coupes Stanley consécutives à la fin des années 1970. En 1976-1977, il obtient 136 points, avant d’en ajouter 132 l’année suivante, réalisant sa seule campagne de 60 filets en carrière. Sur le plan des honneurs individuels, il met la main sur trois trophées Art-Ross, deux trophées Hart, deux trophées Lester B. Pearson et deux trophées Conn-Smythe. Il est le symbole de la dynastie du Canadien de l’époque.
Personne à 16 ans ne devrait mesurer 7 pi et peser 273 lb. C’est le cadeau, parfois empoisonné, que la nature a donné au défenseur Alexander Karmanov, timide géant au potentiel incalculable ayant quitté la Biélorussie pour poursuivre son développement aux États-Unis. Il est, jusqu’à preuve du contraire, le plus grand hockeyeur au monde, selon les données que nous avons pu colliger.