
Homme barricadé au Parlement: quelle est la marche à suivre pour les policiers?
Le Journal de Montréal
Les policiers déployés autour du parlement à Ottawa, où un homme barricadé cause une grosse commotion dans le secteur, doivent appliquer une méthode très rigoureuse afin d'intervenir de manière sécuritaire, souligne un policier à la retraite.
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Selon Stéphane Wall, les agents sur place doivent localiser, isoler et contenir la menace en plus d’évacuer le bâtiment afin de le sécuriser.
«On s’est assuré de sécuriser les gens qui étaient là. Le suspect, armé ou non, ne pouvait pas avoir accès à des victimes potentielles. Maintenant, on l’a localisé, on l’a isolé dans un endroit où il semble être seul. On ne veut pas qu’il se déplace dans le Parlement», a-t-il expliqué lors d’une entrevue à LCN.
«Là, on travaille sur la reddition du suspect. On négocie avec lui, on regarde s’il a une situation de crise, s’il a un intermédiaire perturbé, s’il a des revendications politiques ou autres qui sont possibles. On va essayer de résoudre pacifiquement la crise», a-t-il poursuivi.
La présence de policiers lourdement armés dans ce type de situation permet au corps de police de réagir à tout type de scénarios, selon M. Wall.
«On a eu un attentat en 2014 au Parlement. Donc, les policiers doivent se préparer à ce genre d’agression là. [...] Si les minutes passent, [les premiers policiers] vont [faire appel à des] effectifs supplémentaires. Et là, ça va être des groupes tactiques d’intervention, des gens qui vont être mieux équipés, avec de meilleures vestes, avec de meilleures armes, qui vont intervenir pour la reddition finale», a-t-il illustré.
Des robots peuvent même être utilisés pour récolter des informations.
«Pourquoi avancer un être humain, que ce soit un policier ou autre, vers une menace, alors qu'un robot peut aller chercher certaines informations de plus près du suspect et peut-être même agir dans certaines circonstances pour dénouer une situation avec critique?», a-t-il mentionné.

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