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Une étude de 90 000$ à un prof ontarien pour expliquer les écarts de prix de l'essence au Québec
Le Journal de Montréal
Québec a octroyé 90 000$ à un professeur ontarien pour évaluer les écarts de prix de l’essence et les marges des détaillants, et trouver des solutions pour avoir plus de concurrence dans ce secteur.
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Embauché par le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Robert Clark, professeur à l’Université Queen’s, à Kingston (Ontario) et professeur associé aux HEC Montréal, devra être prêt à déposer son rapport d’ici la fin février. Il s’agit d’un contrat de gré à gré d’un montant maximal de 90 000$.
Le mandat du professeur est d’étudier le marché de l’essence et tenter d’expliquer des écarts de prix importants – parfois de 10 cents et plus – entre détaillants, en se penchant particulièrement sur les marges de profit des stations-service. Il recommandera ensuite des pistes de solution pour assurer une saine concurrence dans l’industrie.
La semaine dernière à Gaspé, le ministre de l’Énergie Pierre Fitzgibbon indiquait avoir découvert que dans certaines régions comme la Gaspésie et la région de Québec la marge des détaillants semble plus élevée qu’ailleurs au Québec.
Le ministre a alors affirmé, lors d’un point de presse, que M. Clark avait découvert dans les années 2000 de la collusion dans le secteur de l’essence. «C’est lui, d’ailleurs, qui avait trouvé en 2006 qu’il y avait eu collusion entre certaines essenceries [...], donc M. Clark va nous aider à regarder s’il y a quelque chose qu’on doit changer», a-t-il affirmé, lors de propos rapportés par ICI Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine.