Résidus d’amiante: Québec pourrait perdre près de 40 M$ à cause des difficultés de Tergeo
Le Journal de Montréal
Le gouvernement du Québec pourrait perdre près de 40 millions $ en raison des difficultés financières de Tergeo Minéraux critiques, une entreprise anciennement connue sous le nom d’Alliance Magnésium, qui vient de se placer à l’abri de ses créanciers.
L’entreprise montréalaise souhaitait transformer des résidus d’amiante en magnésium grâce à un procédé relativement peu polluant.
Les projets de Tergeo ont toutefois été freinés abruptement par le gouvernement et par Hydro-Québec qui ont refusé, le mois dernier, sa demande d’alimentation en électricité, indique la requête déposée par l’entreprise mardi en Cour supérieure.
Rappelons que depuis quelques mois, les décisions d’approvisionnement en électricité de 5 mégawatts ou plus relèvent ultimement du ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon.
À la mi-août, Tergeo avait suspendu les activités de son centre de coulée de Val-des-Sources (Asbestos), en Estrie, ce qui avait entraîné la mise à pied de 70 travailleurs. L’entreprise avait alors évoqué des problèmes de financement.
Tergeo croule sous 100,1 millions $ de dettes. L’entreprise doit 37,2 millions $ à Québec et 62,9 millions $ à des investisseurs privés.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.