Plus d'une vingtaine de fenêtres fracassées lors d'une manifestation propalestinienne au centre-ville
Le Journal de Montréal
Une quinzaine de fenêtres d’un pavillon de l’Université Concordia ont été fracassées et des commerces vandalisés, ont pu constater des étudiants ainsi que Le Journal, au lendemain d’une manifestation propalestinienne qui a mal tourné.
«Attirer l’attention c’est une chose, mais endommager nos infrastructures, ça en est une autre», déplore Sebastian Adam, un étudiant de 23 ans inscrit à l’Université Concordia.
Lundi, de nombreux étudiants de Concordia curieux qui se rendaient à leurs cours filmaient les dommages sur leur université.
Celle-ci a vu son pavillon Henry F. Hall du boulevard de Maisonneuve être pris pour cible par une manifestation d’une cinquantaine de personnes dimanche soir. Sur des vidéos circulant sur les médias sociaux, on peut voir les personnes vêtues de noir scander des slogans propalestiniens.
«C’est un petit peu épeurant et stressant comme étudiant d’avoir tout ce chaos à travers le campus qui est censé être un endroit paisible pour venir étudier. Avoir à payer pour tout ça, ça va se répercuter sur les étudiants, et ce n’est pas souhaitable», soutient Sebestian Adam.
Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a appris l’existence de celle-ci lorsque des appels ont été faits au 911 pour des fenêtres brisées sur ce pavillon. Le Journal a constaté qu’au moins 15 d’entre elles devaient être remplacées.
À l’arrivée des policiers, les protestataires s’étaient déplacés sur la rue de la Montagne, où ils ont brisé une dizaine d'autres vitrines, dont celles d’une SAQ, du magasin de luxe Holf Renfrew Ogilvy et de l’hôtel Vogue.
Les manifestants ont aussi fait des graffitis à plusieurs endroits sur leur passage.
«Il y a eu une intervention policière et les manifestants ont commencé à courir dans plein de sens. À un certain moment, au moins un objet incendiaire [un cocktail Molotov] a été incendié vers les policiers, qui n’ont pas été atteints»», a expliqué Jean-Pierre Brabant, porte-parole du SPVM.
L'organisme Parents-Secours, qui offre des refuges temporaires aux enfants et aînés qui se sentent menacés ou en danger dans la rue, tente de séduire une nouvelle génération de bénévoles. Les millénariaux qui ont grandi avec ces pancartes protectrices veulent maintenant perpétuer la tradition, alors que l'organisme compte 2337 foyers-refuges à travers le Québec.