Où s’en va Olivier Primeau avec ses millions?
Le Journal de Montréal
L’entreprise publique qu’il a «payée des peanuts» en 2022 garde Olivier Primeau occupé. Après trois transactions ratées en 2023, sa boîte vient de payer 20 M$ pour une usine de boissons à Terrebonne.
«Je voulais une coquille, j’ai toujours tripé sur les compagnies publiques», raconte-t-il au sujet des 3 M$ qu’il a mis dans Dominion Water Reserves, renommée Prime Drink, l’an dernier.
En entrevue au Journal, Olivier Primeau prend le temps de souffler. Les deux dernières semaines ont été riches en revirements pour ses nombreuses entreprises.
Après la vente par son Groupe Midway de deux festivals de musique à evenko, le 17 janvier, Prime Drink a versé 20 M$ en actions au couple derrière Triani, lundi.
L’entrepreneur de 38 ans, qui possède déjà les alcomalts Beach Day Every Day (BDED), prend ainsi le contrôle d’une usine de fabrication de boissons de 100 000 pieds carrés, à Terrebonne.
La direction que va prendre sa «coquille» commence à se préciser. Car pour l’instant et jusqu’en 2026 au moins, ses alcomalts BDED sont produits, vendus et distribués par Labatt. Il ne possède que la marque de commerce, on lui verse des royautés.
«Je viens de m’acheter une belle sécurité avec l’usine. On a quand même un gros volume, 700 000 caisses par année, et presque personne ne peut produire ça», explique le natif de la Rive-Sud de Montréal.
La mégausine de Terrebonne fonctionne déjà à plein régime et génère 20 M$ de revenus par année. Elle continuera d’être administrée par Tristan Bourgeois Cousineau et Joanie Couture, le couple dans l’embarras derrière Triani.
Olivier Primeau a toujours rêvé de contrôler une entreprise cotée en Bourse. «On sait tout le potentiel, les gens investissent avec toi, ils croient en toi», s’enflamme-t-il.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.