Menaces à l’endroit de Cédric Paré: «C’est pas facile pour lui», explique un coéquipier de hockey-balle
Le Journal de Montréal
Consternation du côté de l’équipe de hockey-balle de Cédric Paré, dont plusieurs membres sont toujours sous le choc de voir les menaces à l’endroit du jeune athlète qui est devenu l’ennemi public numéro un au Québec, samedi soir, lorsqu’il est entré en contact genou à genou avec l’attaquant du Canadien Patrik Laine.
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«Je lui ai parlé ce matin. Il m’a dit qu’il recevait tellement de messages de haine et de menaces qu’il a dû supprimer ses réseaux sociaux. Il parle français aussi. Il n’est pas fou et il les voit les commentaires donc c’est certain que c’est pas facile pour lui», se désole Émile Samson, coéquipier et ami de Cédric depuis le hockey mineur.
Pour sa part, son entraîneur avec le Prostyle Lettrage de Lévis, dans la Ligue nationale de hockey balle (LNHB), le décrit comme quelqu’un de très doux, calme, qui n’a aucune malice et qui est aimé de tout le monde. Ce dernier ajoute qu’il vient d’une bonne famille, qu’il est toujours poli et qu’il ne pourrait avoir de meilleurs mots pour une personne.
«Je suis encore sous le choc de voir ce qui lui arrive. Ce n’est pas son genre de faire un geste du genre volontairement. Il travaille tellement fort pour se tailler une place et je ne pense pas que son but était de blesser un gars pour y arriver. Il n’est pas un bum là», explique Denis Minville.
Ce dernier trouve d’ailleurs désolant de voir à quel point la situation prend une ampleur démesurée, car même l’entourage de l’ancien porte-couleurs des Sea Dogs et de l’Océanic, dans la LHJMQ, a reçu des menaces sur les réseaux sociaux au cours des dernières heures.
«Ça s’est fait vite. Je suis moi-même partisan des Canadiens et je comprends que les admirateurs voient Patrik Laine comme un sauveur et tant mieux si ça arrive, mais c’est un geste accidentel, ça devient beaucoup trop gros.»
GAINESVILLE | C’est un mardi, en milieu de journée, au stade de basketball des Gators sur le superbe campus de l’Université de la Floride. Je suis installé aux abords du court, l’esprit plongé dans mon ordinateur portable. La voix grave typique d’un géant me fait sursauter. «Salut, c’est Olivier Rioux!» Bien assis, mon regard se tourne vers le haut, encore vers le haut, toujours vers le haut. Voilà qui promet pour ma rencontre avec celui qui a été reconnu il y a trois ans par le livre Guinness des records comme le plus grand adolescent au monde.