Le terroir d’ici à l’assaut du monde
Le Journal de Montréal
Du beurre de noix aux Caraïbes, des confitures au Japon, des pâtisseries aux États-Unis... des entrepreneurs québécois partent à la conquête du monde avec nos saveurs du terroir pour faire exploser leurs ventes.
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« Quand on est compétitif sur les marchés extérieurs, on devient encore plus compétitifs sur les marchés intérieurs. C’est un peu comme un cercle vertueux », a résumé au Journal André Lamontagne, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ).
« L’an passé, on a franchi la barre des 10 milliards de dollars d’exportations », a-t-il ajouté, en donnant l’exemple de la PME Signé Caméline, qui a séduit de grands chefs avec son huile.
Ces dernières années, plus de 80 % de la valeur des exportations sont allés vers les États-Unis, la Chine, le Japon, l’Union européenne et le Mexique, souligne Julius Olatound dans une étude du MAPAQ publiée début avril.
Mercredi dernier, lors du passage du Journal au Salon international de l’alimentation (SIAL), à Montréal, des entrepreneurs d’ici à la recherche de nouveaux marchés salivaient à l’idée de conquérir de nouveaux marchés.
Au Japon depuis l’an 2000
C’est le cas de Carl Maillette, copropriétaire du fabricant québécois de beurre de noix de Terrebonne Nature Nux, qui venait de faire la rencontre de clients chinois.
« On exporte déjà près de 65 % de notre production. On vend dans les Caraïbes notre marque au Costa Rica. On vend en Italie, aux Émirats arabes unis », a partagé l’homme d’affaires, qui relance en juin son usine après un incendie.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.