Le PDG de Northvolt veut aller vite et à moindre coût pour bâtir son empire de batterie
Le Journal de Montréal
Le PDG du fabricant de batteries Northvolt veut bâtir son empire de la batterie le plus vite possible et à moindre coût, si l’on se fie à une entrevue sans filtre accordée à Nicolai Tangen en février dernier. «Votre plus grand atout est votre vitesse et votre mission», martèle celui qui bâtit la méga-usine controversée de 7 G$ au Québec.
Alors que Northvolt possède quatre usines en production et quatre en construction, depuis sa fondation en 2016, l’entreprise s’est engagée dans un véritable «marathon», passant de 25 employés à 6500 ces six dernières années (voir tableau à la fin).
Au cours du long entretien au balado filmé In Good Company, le numéro 1 de Northvolt, Peter Carlsson, a dit s’inspirer du boxeur américain Mike Tyson: «Tout le monde a un plan jusqu’à ce qu’il reçoive un coup de poing au visage».
Voici cinq enjeux importants à ses yeux.
«Votre plus grand atout est votre vitesse et votre mission», affirme sans ambages Peter Carlsson, qui dit avoir beaucoup appris lors de son passage chez le géant américain Tesla. «Quand je vois un budget ou un échéancier, je pense toujours qu’il doit y avoir des façons de couper de 30% ou 40%», illustre-t-il. Est-ce qu’il y a des façons de faire les choses plus efficacement avec l’argent? Le numéro 1 de Northvolt se dit être habité par cela. «Est-ce que l’on peut faire cela avec un peu moins de personnes, etc.?», se demande-t-il.
«Je pense qu’il y a trop de règlements et de règles», répond Carlsson lorsqu’interrogé sur sa région nordique. «Si vous bâtissez une compagnie, et spécifiquement une usine qui n’a jamais été construite avant, ça ne se fait pas dans un environnement de 9h à 17h. Vous avez besoin de flexibilité en extra des gens», analyse-t-il. «Les gens s’inquiètent. Ils se disent: “Si on te donne cette flexibilité, immédiatement Volvo et ABB vont vouloir la même chose”», admet-il. «C’est le temps de revoir un peu quelques-unes de nos structures», plaide-t-il.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.