Le CIO recommande de bannir les Russes
Le Journal de Montréal
Un bannissement pur et simple des Russes et des Bélarusses du sport mondial pour prix de l’invasion de l’Ukraine : la spectaculaire recommandation du Comité international olympique (CIO) lundi revêt un caractère historique pour une organisation d’ordinaire encline à rester à l’écart de la politique.
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Les annonces risquent désormais de se succéder : une source en connaissance du dossier a ainsi expliqué à l’AFP que la FIFA menait des « discussions avancées » pour exclure la Russie du Mondial-2022, un événement planétaire dont elle était l’hôte en 2018.
Ses adversaires potentiels pour les barrages en mars, la Pologne, la République tchèque et la Suède, ont expliqué qu’ils n’affronteraient les Russes sous aucun prétexte.
Pour justifier sa recommandation, qui intervient à quelques jours du début des Jeux paralympiques (4-13 mars), le CIO met en avant un « dilemme » : « Alors que les athlètes de Russie et du Belarus pourraient continuer à participer à des événements sportifs, de nombreux athlètes ukrainiens sont empêchés de le faire en raison de l’attaque contre leur pays. »
Pour le résoudre, elle « recommande aux Fédérations internationales de sport et aux organisateurs de manifestations sportives de ne pas inviter ou de permettre la participation d’athlètes et de représentants officiels russes et bélarusses aux compétitions internationales ».
Si le CIO devait être massivement suivi par les fédérations internationales, la Russie rejoindrait la Yougoslavie de Slobodan Milosevic et l’Afrique du Sud de l’apartheid dans l’histoire des grands parias du sport international.
GAINESVILLE | C’est un mardi, en milieu de journée, au stade de basketball des Gators sur le superbe campus de l’Université de la Floride. Je suis installé aux abords du court, l’esprit plongé dans mon ordinateur portable. La voix grave typique d’un géant me fait sursauter. «Salut, c’est Olivier Rioux!» Bien assis, mon regard se tourne vers le haut, encore vers le haut, toujours vers le haut. Voilà qui promet pour ma rencontre avec celui qui a été reconnu il y a trois ans par le livre Guinness des records comme le plus grand adolescent au monde.