Il perd 200 000$ dans une fraude amoureuse: «Desjardins aurait dû me protéger», lance un homme de 84 ans
Le Journal de Montréal
Forcé de vendre son condo après avoir perdu plus de 200 000$ dans une fraude amoureuse, un homme de 84 ans blâme son institution financière, qui aurait dû, selon lui, l’empêcher de dilapider les économies d’une vie dans de louches investissements en cryptomonnaie.
Au début de l’été 2022, l’idée d’acheter de la cryptomonnaie n’avait jamais même effleuré l’esprit de Denis Paquet. De juillet à octobre, l’octogénaire allait pourtant y engouffrer ses placements pour investir dans une compagnie qui lui promettait de gros rendements.
C’était évidemment un mirage. Loin de faire une bonne affaire, M. Paquet est tombé dans les rets de fraudeurs alors qu’il cherchait simplement une compagne pour remédier à la solitude des vieux jours.
Pris dans une «spirale infernale», il a versé «environ 200 000$» aux escrocs en quelques semaines seulement sous la pression de menaces et de chantage émotif.
Pour ce faire, il a dû retirer une part importante (70 000$) de son fonds enregistré de revenu de retraite (FERR) et contracter un crédit de 46 000$ sur 3 ans, à un taux d’intérêt de... 10,04%!
Il a également fait un emprunt supplémentaire de plus de 80 000$ sur son hypothèque, et obtenu un autre prêt de 15 000$, le tout avec l’autorisation de Desjardins.
À court de liquidité, M. Paquet appelle une de ses filles à la fin octobre pour lui demander de l’argent. Il espère qu’un dernier paiement lui permettra de récupérer son argent. Inquiète, elle décide d’appeler la police et la ligne Aide Abus Aîné.
«Ça a été le point tournant. Si Desjardins avait contacté mes enfants plus tôt, je ne me serais pas autant appauvri», songe l’ex-ingénieur géologue.
Pourtant, M. Paquet assure qu’il avait fourni les coordonnées téléphoniques de ses quatre enfants comme personnes à contacter en cas d’urgence. Notons que les conseillers financiers doivent avoir le consentement de leur client pour communiquer avec des proches.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.