Concessionnaires contre garagistes: dur, dur de faire réparer sa voiture
Le Journal de Montréal
Rien n’est plus difficile à réparer qu’une Tesla pour le garagiste du coin. Mais bientôt, avertissent des acteurs de l’industrie, toutes les automobiles pourraient devenir aussi embêtantes et surtout aussi chères à entretenir que la création d’Elon Musk.
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« Plus le modèle est récent, plus c’est difficile d’avoir accès à l’information », résume Alain Blondeau, propriétaire d’un garage de deux portes depuis 1987 à Saint-Lambert, sur la Rive-Sud de Montréal.
Il donne l’exemple des poignées incrustées dans la carrosserie de la Tesla Model 3 : si on peut facilement les changer, il faut aller chez le concessionnaire pour que la voiture reconnaisse la nouvelle pièce.
« C’est la pire des compagnies. Ils refusent de nous vendre des pièces. Je ne fais plus rien sur des Tesla, sauf changer des pneus », raconte le mécanicien.
Si Tesla est bien connue pour opérer en circuit fermé, ce pourrait bientôt être le cas de nombreuses autres voitures.
« Le nerf de la guerre, c’est de pouvoir faire réparer sa voiture où on veut, et pas juste chez le concessionnaire », expose Jean-François Champagne.
Le président de l'Association des industries de l'automobile du Canada (AIA) s’est d’ailleurs rendu à l’Assemblée nationale cette semaine pour détailler son point de vue, à l’occasion des consultations sur le projet de loi 29, qui porte sur l’obsolescence et le droit à la réparation.