Bons prix et cours à bois remplies: les feux de forêt n’ont pas encore eu d’effets marqués
Le Journal de Montréal
En dépit des ravages causés par les feux de forêt au cours des derniers mois, le bois continue de se vendre en quincaillerie à des prix semblables, voire inférieurs à ceux de l’année dernière, selon les données recueillies par Le Journal.
« On ne sait pas combien de temps ça va durer, mais c’est clair qu’à l’heure actuelle, les prix sont bons », confirme Mike Demontigny, un entrepreneur en construction rencontré dans un centre de rénovation de la Petite-Italie, à Montréal.
Trois fois par semaine, le président de Services DM passe par ici pour faire le plein de matériaux de construction. Lors de notre passage, il venait de choisir cinq belles pièces de cèdre massif qui serviront aux travaux de l’un de ses clients.
« Les feux n’ont pas encore eu d’effet sur les prix. Peut-être plus tard ? En attendant, les prix sont généralement meilleurs que l’année dernière. Et très certainement bien meilleurs encore que pendant la pandémie. »
De fait, selon les données compilées par l’Association québécoise des détaillants en matériaux de construction (AQMAT), le bois s’écoule actuellement à des prix d’aubaine dans les quincailleries de la province. Les prix seraient semblables ou inférieurs de 4 % à 6 % à ceux de l’automne 2022 (voir tableau ci-contre).
C’est particulièrement le cas des matériaux les plus populaires, comme les madriers d’épinette de 2x4 et de 2x6 et les planches de contreplaqués. Dans le format 2x8, la chute de prix est encore plus marquée, soit près de 18 % pour les planches de 10 pieds et de 21 % pour celles de 8 pieds.
« C’est une situation étrange, reconnaît le PDG de l’AQMAT, Richard Darveau. D’instinct, en raison des feux, de l’inflation et des hausses du taux directeur, tout le monde s’imagine que les prix atteignent des records. Mais ce n’est pas du tout le cas, dit-il. À tel point que c’est probablement actuellement le meilleur moment pour entreprendre des projets de rénovation. »
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.