«Rumours»: Roy Dupuis dans la peau d'un premier ministre héroïque et séducteur
Le Journal de Montréal
Roy Dupuis a pris beaucoup de plaisir à jouer un premier ministre canadien héroïque et séducteur dans Rumours, une satire politique délirante dans laquelle il partage la vedette avec Cate Blanchett, Denis Ménochet et Alicia Vikander.
Dévoilé en mai dernier au Festival de Cannes et de Toronto, ce nouveau film des réalisateurs canadiens Evan Johnson, Galen Johnson et Guy Maddin met en scène les dirigeants des pays du G7 pendant un sommet annuel chez la chancelière allemande, campée par Cate Blanchett.
La rencontre tournera au cauchemar quand la chancelière et ses six invités se perdront en forêt en tentant de rédiger une déclaration provisoire. Ils seront bientôt menacés par des morts-vivants et un étrange cerveau géant.
Réglons tout de suite la question qui brûle les lèvres de tous les lecteurs: non, le personnage de Maxime (Roy Dupuis), premier ministre canadien aux allures d’éternel adolescent, n’est pas une parodie de Justin Trudeau.
«On me pose toujours la question si je me suis inspiré d’un politicien en particulier. La réponse est non, a tranché Roy Dupuis en entrevue au Journal mercredi.
«J’ai dit [à la conférence de presse du Festival de Cannes] que j’avais un petit faible pour Pierre-Elliott Trudeau parce que c’était vraiment tout un personnage, un homme très charismatique qui avait un côté superstar. Il paraît d’ailleurs que c’est à cause de lui que le Canada s’est retrouvé dans le G7. Mais je ne me suis pas vraiment inspiré de lui pour le rôle.»
Roy Dupuis décrit son personnage de Maxime comme «un amoureux» et «un homme à femmes».
«C’est un peu l’adolescent de la gang, résume l’acteur québécois de 61 ans. Mais c’est aussi le plus héroïque du groupe. C’est lui qui essaie de sauver les autres quand ça commence à aller mal. C’était voulu de la part des réalisateurs que ça soit lui qui joue au héros alors que le Canada est le pays qui a le moins de poids dans le G7.
«C’est un personnage qui est très émotif, mais je n’ai pas cherché à caricaturer les émotions. Je suis allé à fond dans ce que le personnage vivait. Même si on est dans l’humour absurde, c’était clair dès le départ qu’on devait jouer le plus vrai possible.»
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