Un chapitre signé Morgan Wallen: l’histoire d’amour entre le Québec et le country se poursuit au Centre Vidéotron
Le Journal de Montréal
Morgan Wallen est venu ajouter, de très belle façon, quelques pages à une romance déjà bien vivante entre le Québec et la musique country, vendredi soir au Centre Vidéotron de Québec.
Ses admirateurs l’attendaient avec fébrilité, et Morgan Wallen ne les a pas envoyés à la maison bredouille. Avant de faire sauter le toit du Centre Vidéotron avec son rappel, lors duquel il était vêtu du chandail rouge des Remparts de Québec, la vedette du country a complètement charmé la foule en interprétant plusieurs de ses nouveaux morceaux entremêlés de ses plus grands succès.
Les effets pyrotechniques et visuels ont captivé les quelques dizaines de milliers de spectateurs dès les premières notes de Up Down, puis Wallen s’est lancé sur One Thing at a Time – aussi le nom de son dernier album -, au grand plaisir de ses partisans.
Un moment particulièrement romantique et ironiquement très intime est survenu entre Morgan Wallen et son public, lorsqu’il s’est retrouvé seul sous les projecteurs, derrière un piano en bois antique, et qu’il a chanté Sand In My Boots. Dû aux milliers de lampes de poche levées bien hautes – ce qui était une belle scène en soi – on pouvait apercevoir des centaines de couples qui s’enlaçaient en chantant chaque mot de ce succès.
Le chanteur du Tennessee est toutefois loin de s’être contenté d’interpréter des ballades; avec ses titres Ain’t That Some et Broadway Girls, il a prouvé que hip-hop et country font bon ménage.
La cohésion et la fraternité entre l’ancien joueur de baseball et son groupe de musiciens étaient belles à voir. On l’a premièrement senti en début de spectacle, lorsque chaque comparse de Wallen a été présenté individuellement avec son lieu de naissance au moment de prendre place sur scène; également un beau clin d’œil au passé d’athlète du chanteur. On sentait ensuite, tout au long du spectacle, que la tête d’affiche voulait mettre son band en lumière, sans toutefois tomber dans les tête-à-tête interminables qu’on voit souvent.
Wallen a également fait monter ses deux premières parties sur scène pour quelques chansons, geste que tant la foule qu’Ernest et Bailey Zimmerman ont grandement apprécié.
Après 19 mois à parcourir la planète pour chanter ses succès dans des stades remplis de Swifties hystériques, la plus grande vedette de notre époque, Taylor Swift, s’amène enfin au Canada – six concerts à guichets fermés à Toronto à partir de jeudi, puis trois à Vancouver en décembre – pour mettre un point final à la tournée la plus lucrative de l’histoire de la musique.
Installé à New York tout l’automne, l’humoriste Mathieu Dufour se demandait si la Grosse Pomme allait «virer à l’envers» le soir de l’élection américaine, au moment où Le Journal l’a contacté, mardi après-midi. «J’ai bien hâte de voir s’il va y avoir des répercussions», a dit celui qui en a profité pour annoncer un nouveau spectacle de Noël avec une chorale de 100 chanteurs.
Pour la journaliste et chroniqueuse d’origine haïtienne Anne-Lovely Etienne, le regretté Herby Moreau a représenté un monde des possibles en devenant l’une des premières figures de la communauté noire à avoir couvert – et à avoir fait partie – du star-system québécois. «Il m’a permis de me dire: moi aussi, je peux le faire», confie-t-elle.
Les Cowboys Fringants ont poursuivi sur leur lancée dimanche soir. Après avoir vu l’album et la comédie musicale Pub Royal rafler cinq Félix mercredi, lors des deux premiers galas, le groupe de Repentigny a ajouté trois statuettes à sa cagnotte au principal Gala de l’ADISQ, animé par Pierre-Yves Roy-Desmarais. Parions qu’il y a un Karl Tremblay qui était bien fier de ses comparses là-haut.
Ils sont au cœur de la chanson québécoise et créent des œuvres qui marquent des générations et des moments de vie à jamais; pourtant, en plus de vivre dans l’ombre, les paroliers québécois ne parviennent pas à gagner leur vie avec leur passion. «Personne ne peut vivre de sa plume en chanson au Québec en ce moment », estime la parolière Ève Déziel.
Finalistes dans sept catégories, dont quatre au gala dominical, Les Cowboys Fringants ont tous les éléments en main pour être les grands gagnants de l’ADISQ cette année. L’excellent album Pub Royal, tiré de la comédie musicale du même nom et auquel le chanteur Karl Tremblay a prêté sa voix avant son décès, a été acclamé de toutes parts à sa sortie au printemps. Si cela s’avérait le chant du cygne pour les Cowboys, ils auraient de quoi partir la tête très haute. Voici les coups de cœur et prédictions de nos journalistes pour ce 46e Gala de l’ADISQ.