Taser: moins de 30% des policiers ont renouvelé leur qualification en 2022
Le Journal de Montréal
Moins du tiers des policiers de la Sûreté du Québec (SQ) ont effectué leur requalification annuelle au pistolet à impulsion électrique (Taser) l’an dernier, ce qui n’a pas empêché la police de l’utiliser plusieurs centaines de fois.
Alerté par plusieurs sources sur le faible nombre de policiers qui ont effectué leur requalification annuelle au Taser, notre Bureau d’enquête a obtenu des données du ministère de la Sécurité publique.
On y apprend qu’uniquement 29% (349 sur 1179) des policiers qui ont été formés à utiliser l’arme à impulsion électrique (AIE) X2 ont été requalifiés en 2022, ce qui va à l’encontre de la politique interne du service de police (voir extraits plus bas: «Une obligation à la SQ»).
Sans en préciser le nombre, plusieurs d’entre eux ont tout de même utilisé le Taser, nous a confirmé le coordonnateur aux relations médias de la SQ, Benoit Richard.
«Ça n'a aucun bon sens. Un policier qui ne s’exerce pas perd la capacité de prendre une bonne décision. Se requalifier est un strict minimum», affirme Stéphane Wall, ancien spécialiste en emploi de la force du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).
Plusieurs personnes de blessées
Cet expert est inquiet, car les policiers de la SQ ont malgré tout utilisé le Taser à 410 occasions l’an passé.
Cent onze personnes ont subi des blessures mineures lors de ces interventions, tandis que quatre ont perdu conscience, selon les informations que nous a fournies M. Richard.
Si peur et plaisir ne semblent pas spontanément aller de pair, de nombreuses personnes raffolent pourtant des films d’horreur ou encore des sports extrêmes d’hiver, par exemple. Sans oublier ces montagnes russes toujours plus vertigineuses qui, chaque été, attirent les foules. Comment expliquer qu’autant de gens semblent parfois vouloir avoir peur ?