Prétendant au premier rang du repêchage, Matthew Schaefer s’est relevé d’une tragédie innommable
TVA Nouvelles
Imaginez, perdre deux mères en moins de trois mois. C’est le drame innommable dont a été victime le défenseur Matthew Schaefer, prétendant au premier choix au total du prochain repêchage de la Ligue nationale de hockey (LNH).
Joueur vedette des Otters d’Erie dans la Ligue de l’Ontario (OHL), Schaefer sera l’un des plus jeunes patineurs repêchés par une équipe de la LNH à Los Angeles cet été. Il a raté l’encan 2026 de seulement 10 jours. Mais il est tellement bon qu’il pourrait détrôner le prodige James Hagens et qu’on le considère indubitablement comme le meilleur défenseur de sa cuvée.
«Je pense qu’il est l’un de ces défenseurs “générationnels”, croit d’ailleurs un entraîneur-chef adverse de la OHL, James Richmond (Steelheads de Brampton). Je ne crois pas avoir vu un meilleur défenseur dans la Ligue de l’Ontario.»
Schaefer n’est pas un jeune de 17 ans comme les autres. Il a plus de vécu que presque n’importe quel adolescent de son âge. Il a été frappé l’an dernier par deux tragédies épouvantables, le genre d’épreuve que ne devrait jamais traverser un garçon aussi jeune. C'est le vétéran journaliste Ken Campbell qui, mai dernier, a révélé cette histoire infiniment triste au grand public dans une collaboration avec le Toronto Star.
Décembre 2023, la mère de la famille de pension de Schaefer, Emily Matson, était frappée par un train. Le coroner a conclu qu’il s’agissait d’un suicide.
Rarement a-t-on pu assister à une course aussi trépidante que cette saison pour le premier rang du repêchage de la Ligue nationale de hockey. Cette lutte folle fera l'objet d'un dossier spécial que le TVASports.ca vous présentera au cours de la semaine à venir alors que trois joueurs passeront sous le miscroscope.
GAINESVILLE | C’est un mardi, en milieu de journée, au stade de basketball des Gators sur le superbe campus de l’Université de la Floride. Je suis installé aux abords du court, l’esprit plongé dans mon ordinateur portable. La voix grave typique d’un géant me fait sursauter. «Salut, c’est Olivier Rioux!» Bien assis, mon regard se tourne vers le haut, encore vers le haut, toujours vers le haut. Voilà qui promet pour ma rencontre avec celui qui a été reconnu il y a trois ans par le livre Guinness des records comme le plus grand adolescent au monde.
Mentionner dans la même phrase le nom de Lane Hutson et ceux de Cale Makar et Quinn Hughes, ce n’est pas se bercer d’illusions. Le défenseur du Canadien n’a que 20 ans et 28 matchs à son actif dans la LNH, mais déjà, il figure cette saison aux côtés de ses deux homologues élites dans plusieurs catégories défensives.