Le Québec inc. freiné par Trump: des projets d’investissement sur la glace, allant jusqu’à 200 M$
Le Journal de Montréal
La firme de génie-conseil Texion constate que plusieurs entreprises ont mis de très gros projets sur la glace à cause de l’incertitude économique provoquée par les décisions de Donald Trump.
«Définitivement que le mot d’ordre est la prudence. Les entreprises ont mis sur pause des projets. Ils sont soit annulés ou repoussés», affirme Frédéric-Charles Boisvert, président et chef de la direction de Texion.
L’effet Trump est palpable sur le terrain et il est dévastateur chez les industriels qui hésitent désormais à investir en innovation.
«On parle de projets à gros capitaux [...] Je connais une entreprise qui a mis un projet de 200 M$ sur la glace. Ce n’est pas [...] tous les jours qu’on voit ça», confie M. Boisvert.
Les gens d’affaires craignent de ne pas avoir de retour sur leur investissement et préfèrent attendre les effets de la guerre commerciale.
Fondé en 2021, Texion se présente comme une firme de génie-conseil des temps modernes, spécialisée en impartition et optimisation manufacturière.
Frédéric-Charles Boisvert s’est donné comme mission de révolutionner le génie-conseil classique en intégrant les ingénieurs dans le milieu de vie des entreprises.
«On ne veut pas être un consultant que l’on ne voit jamais», lance-t-il. «Nous intervenons directement sur le terrain pour analyser, concevoir et mettre en œuvre des solutions sur mesure.»
Dans le contexte économique actuel, M. Boisvert voit une belle occasion pour les entreprises de se regarder dans le miroir et d’arrêter de se complaire dans le statu quo.
Beaucoup de gens se demandent comment boycotter les produits américains. L’opération est toutefois plus complexe qu’elle ne laisse paraître, puisque des entreprises américaines ont des usines au Canada et utilisent des produits et de la main-d’œuvre d’ici. Afin d’aider les consommateurs québécois à faire des choix éclairés, Le Journal propose des solutions de rechange à des marques principalement basées aux États-Unis.
Northvolt a finalement déclaré faillite mercredi en Suède, ce qui rend plus hypothétique que jamais le projet d’usine de batteries de l’entreprise au Québec. Malgré tout, le gouvernement Legault refuse encore de jeter l’éponge.
Comme l’Europe, le Canada riposte aux nouveaux tarifs sur l’acier et l’aluminium des États-Unis par des contre-tarifs sur près de 30 G$ en importations d’acier, d’aluminium et d’autres marchandises à partir de minuit.
Un nouveau logo apparaîtra, dès la semaine prochaine, dans les épiceries Provigo et Maxi afin d’identifier les produits touchés par les tarifs de Trump et les contre-tarifs d’Ottawa.
Le premier minsitre ontarien Doug Ford met sur pause sa surchage de 25% concernant les exportations d'électricité après avoir convenu avec le secrétaire américain au Commerce Howard Lutnick d'une rencontre pour discuter de l'accord de libre-échange qui lie les deux pays.
Les menaces de tarifs de l’administration Trump sont sources de grandes inquiétudes chez plus d’un millier de travailleurs de l’usine Paccar, de Sainte-Thérèse, à une trentaine de kilomètres de Montréal.
L’achat local, c’est important, mais il ne faut pas virer fou non plus. Voilà le message d’une jeune entrepreneure de Lévis qui a observé un vent de panique chez certains clients depuis le début du conflit commercial entre le Canada et les États-Unis.
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Le premier ministre François Legault digère mal la décision de la Régie de l’énergie d’augmenter les tarifs résidentiels d’Hydro-Québec de 3,6%. Pour tenir sa promesse de limiter la hausse à 3%, il n’aura d’autre choix que d’intervenir et de légiférer.
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La chaîne d’approvisionnement en santé et en pharmaceutique est menacée par les tarifs, qui pourraient causer des dégâts comparables à ceux de la pandémie, craint un représentant des entreprises.
L’économie canadienne va plonger dans une récession dès ce printemps si les tarifs douaniers de Donald Trump restent en vigueur, et le Québec sera frappé plus durement que les autres provinces, prévoient des économistes.