
Guerre commerciale de Trump: Plattsburgh, la «banlieue américaine de Montréal», y goûte
Le Journal de Montréal
Non seulement les entreprises américaines perdent de juteux contrats en raison de la campagne «Achetons canadien», mais des PME de la région de Plattsburgh, qui est souvent considérée comme la «banlieue américaine de Montréal», payent le prix de la guerre tarifaire Trump.
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«Nous venons de recevoir les chiffres de passages en voiture au point d’entrée de Champlain pour février et ils sont en baisse de 16% par rapport à février 2024», dénonce au Journal Garry Douglas, PDG de la North Country Chamber of Commerce.
«Cette baisse est attribuable au taux de change, aggravé par les tarifs douaniers, ainsi qu’à l’évitement des États-Unis par certains voyageurs», ajoute-t-il.
D’après lui, le tarif de 10% sur l’énergie canadienne fait mal parce que le gaz naturel du coin vient d’un pipeline montréalais.
Alors que le beau temps approche, les agriculteurs de sa région s’inquiètent aussi des droits de douane de 10% sur la potasse, dont l’État de New York dépend.
«Les coûts de construction augmentent déjà en raison des droits de douane appliqués à l’acier et au bois d’œuvre», constate également sur le terrain Garry Douglas.
Dans le milieu manufacturier, l’impact est loin d’être négligeable. Il affirme qu’un fabricant craint de devoir payer «un coût supplémentaire potentiel de 16 millions de dollars pour ses activités à Plattsburgh».