Le chef du Hamas tué dans une frappe israélienne en Iran
Le Journal de Montréal
Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a été tué mercredi à Téhéran dans une frappe imputée à Israël par le mouvement islamiste palestinien et l'Iran, qui ont promis de venger sa mort, faisant craindre un embrasement de la région en pleine guerre à Gaza.
Israël a juré de détruire le Hamas après une attaque sans précédent menée par ce mouvement contre le sol israélien le 7 octobre, et a lancé en riposte une offensive d'envergure dans la bande de Gaza, dévastée et meurtrie par près de dix mois de guerre.
Chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, 61 ans, avait participé mardi à Téhéran à la cérémonie d'investiture du président réformateur Massoud Pezeshkian, dont le pays est l'ennemi juré d'Israël et un allié du Hamas et du Hezbollah libanais.
Quelques heures avant la mort du chef du Hamas, l'armée israélienne a annoncé avoir «éliminé» le commandant du Hezbollah dans une frappe mardi soir près de Beyrouth. Elle n'a pas commenté dans l'immédiat l'assassinat d'Ismaïl Haniyeh.
«(Notre) frère, le dirigeant, le mujahid Ismaïl Haniyeh, est mort dans une frappe sioniste contre sa résidence à Téhéran», a indiqué le Hamas.
Selon des médias iraniens, il «se trouvait dans l'une des résidences spéciales pour les vétérans de guerre dans le nord de Téhéran, lorsqu'il a été tué par un projectile aérien» vers 2 h locales (22 h 30 GMT mardi).
L'attaque a aussi tué un de ses gardes du corps, d'après les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique d'Iran.
Cet assassinat «aura d'énormes conséquences pour toute la région», ont affirmé les Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas.
L'attaque «ne restera pas sans réponse», a averti Moussa Abou Marzouk, un responsable du mouvement palestinien.