L’Académie des Oscars s’engage à ne pas laisser passer la gifle de Will Smith
Le Journal de Montréal
L’Académie des Oscars, dont le conseil d’administration doit se réunir mercredi soir, a assuré qu’elle prendrait les «mesures appropriées» après la gifle donnée par l’acteur Will Smith à l’humoriste Chris Rock en pleine cérémonie de remise des prix.
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Will Smith, récompensé peu après l’incident par l’Oscar du meilleur acteur pour son rôle dans «La Méthode Williams», a depuis lors présenté des excuses publiques à Chris Rock et à l’Académie.
Mais beaucoup à Hollywood demandent à l’organisation qui décerne les Oscars de sanctionner la vedette pour son acte de violence, qui a selon eux injustement éclipsé les autres vainqueurs de la soirée.
Dans une lettre adressée aux milliers de membres de l’Académie, les dirigeants se disent «scandalisés» par l’incident.
«La retransmission de la 94e cérémonie des Oscars, dimanche, devait être une célébration des nombreuses personnes de notre communauté qui ont accompli un travail incroyable au cours de l’année écoulée», indique la lettre, signée par le président de l’Académie, David Rubin, et la directrice générale Dawn Hudson.
«Nous sommes bouleversés et scandalisés que ces moments aient été éclipsés par le comportement inacceptable et nuisible d’un candidat sur scène», poursuivent-ils.
Installé à New York tout l’automne, l’humoriste Mathieu Dufour se demandait si la Grosse Pomme allait «virer à l’envers» le soir de l’élection américaine, au moment où Le Journal l’a contacté, mardi après-midi. «J’ai bien hâte de voir s’il va y avoir des répercussions», a dit celui qui en a profité pour annoncer un nouveau spectacle de Noël avec une chorale de 100 chanteurs.
Pour la journaliste et chroniqueuse d’origine haïtienne Anne-Lovely Etienne, le regretté Herby Moreau a représenté un monde des possibles en devenant l’une des premières figures de la communauté noire à avoir couvert – et à avoir fait partie – du star-system québécois. «Il m’a permis de me dire: moi aussi, je peux le faire», confie-t-elle.
Les Cowboys Fringants ont poursuivi sur leur lancée dimanche soir. Après avoir vu l’album et la comédie musicale Pub Royal rafler cinq Félix mercredi, lors des deux premiers galas, le groupe de Repentigny a ajouté trois statuettes à sa cagnotte au principal Gala de l’ADISQ, animé par Pierre-Yves Roy-Desmarais. Parions qu’il y a un Karl Tremblay qui était bien fier de ses comparses là-haut.
Ils sont au cœur de la chanson québécoise et créent des œuvres qui marquent des générations et des moments de vie à jamais; pourtant, en plus de vivre dans l’ombre, les paroliers québécois ne parviennent pas à gagner leur vie avec leur passion. «Personne ne peut vivre de sa plume en chanson au Québec en ce moment », estime la parolière Ève Déziel.
Finalistes dans sept catégories, dont quatre au gala dominical, Les Cowboys Fringants ont tous les éléments en main pour être les grands gagnants de l’ADISQ cette année. L’excellent album Pub Royal, tiré de la comédie musicale du même nom et auquel le chanteur Karl Tremblay a prêté sa voix avant son décès, a été acclamé de toutes parts à sa sortie au printemps. Si cela s’avérait le chant du cygne pour les Cowboys, ils auraient de quoi partir la tête très haute. Voici les coups de cœur et prédictions de nos journalistes pour ce 46e Gala de l’ADISQ.
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