Activités culturelles: quoi voir ce week-end
Le Journal de Montréal
Voici quelques suggestions d’activités culturelles à faire ce week-end.
Environ 1200 suicides surviennent au Québec chaque année. Dans son poignant documentaire Perdre Mario, le réalisateur Carl Leblanc revient sur la disparition de l’un de ses plus grands amis, Mario, qui s’est enlevé la vie il y a sept ans. En se basant sur le journal intime de son ami, Leblanc retrace la descente aux enfers de cet homme pourtant très aimé et bien entouré. Il signe, par le fait même, film bouleversant et nécessaire.
► Où : au Cinéma Beaubien, à Montréal
— Maxime Demers
Vous avez raté l’excellente série Yellowjackets lors de sa diffusion initiale ? Pas de soucis ! Crave lui offre présentement une deuxième vie, cette fois-ci en français, à raison d’un épisode par semaine.
L’occasion parfaite, donc, de découvrir Sophie Nélisse sous un autre jour dans ce récit en 10 actes suivant le destin d’une équipe féminine de soccer perdue en forêt après l’écrasement de son avion. Mêlant des codes de l’horreur, du suspense et du drame de mœurs, Yellowjackets offre une virée délirante de laquelle on ne sort pas complètement indemne.
► Où : dimanche 20 h, sur Crave et sur demande via l’application
— Bruno Lapointe
Exclusivité numérique, l’Orchestre symphonique de Montréal met en ligne, jusqu’au 8 mars, un concert de retrouvailles avec Zubin Mehta. Le chef de 85 ans a dirigé l’ensemble de 1961 à 1967. Ce concert met en vedette la dramatique musique de Wagner avec l’Ouverture de l’opéra Rienzi de Wagner et la version pour orchestre du doublé Prélude et Liebestod qui ouvre et ferme l’opéra Tristan et Isolde. La Symphonie no 4 de Brahms complète ce programme enregistré le 5 février, sans public, à la Maison Symphonique. Trois moments forts avec le chef qui a dirigé l’OSM lors de sa première tournée européenne en 1962.
Après 19 mois à parcourir la planète pour chanter ses succès dans des stades remplis de Swifties hystériques, la plus grande vedette de notre époque, Taylor Swift, s’amène enfin au Canada – six concerts à guichets fermés à Toronto à partir de jeudi, puis trois à Vancouver en décembre – pour mettre un point final à la tournée la plus lucrative de l’histoire de la musique.
Installé à New York tout l’automne, l’humoriste Mathieu Dufour se demandait si la Grosse Pomme allait «virer à l’envers» le soir de l’élection américaine, au moment où Le Journal l’a contacté, mardi après-midi. «J’ai bien hâte de voir s’il va y avoir des répercussions», a dit celui qui en a profité pour annoncer un nouveau spectacle de Noël avec une chorale de 100 chanteurs.
Pour la journaliste et chroniqueuse d’origine haïtienne Anne-Lovely Etienne, le regretté Herby Moreau a représenté un monde des possibles en devenant l’une des premières figures de la communauté noire à avoir couvert – et à avoir fait partie – du star-system québécois. «Il m’a permis de me dire: moi aussi, je peux le faire», confie-t-elle.
Les Cowboys Fringants ont poursuivi sur leur lancée dimanche soir. Après avoir vu l’album et la comédie musicale Pub Royal rafler cinq Félix mercredi, lors des deux premiers galas, le groupe de Repentigny a ajouté trois statuettes à sa cagnotte au principal Gala de l’ADISQ, animé par Pierre-Yves Roy-Desmarais. Parions qu’il y a un Karl Tremblay qui était bien fier de ses comparses là-haut.
Ils sont au cœur de la chanson québécoise et créent des œuvres qui marquent des générations et des moments de vie à jamais; pourtant, en plus de vivre dans l’ombre, les paroliers québécois ne parviennent pas à gagner leur vie avec leur passion. «Personne ne peut vivre de sa plume en chanson au Québec en ce moment », estime la parolière Ève Déziel.
Finalistes dans sept catégories, dont quatre au gala dominical, Les Cowboys Fringants ont tous les éléments en main pour être les grands gagnants de l’ADISQ cette année. L’excellent album Pub Royal, tiré de la comédie musicale du même nom et auquel le chanteur Karl Tremblay a prêté sa voix avant son décès, a été acclamé de toutes parts à sa sortie au printemps. Si cela s’avérait le chant du cygne pour les Cowboys, ils auraient de quoi partir la tête très haute. Voici les coups de cœur et prédictions de nos journalistes pour ce 46e Gala de l’ADISQ.