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Votre facture d'épicerie pourrait augmenter parce que le plastique à «guimauves» coûte plus cher
Le Journal de Montréal
La décision du gouvernement Legault d’imposer un nouvel écofrais sur le plastique des fameuses «guimauves» que l’on retrouve dans les champs risque de mener à l’augmentation du prix des aliments, s’inquiètent des acteurs du milieu.
«C’est sûr que ça va se rendre au consommateur. Si ça coûte plus cher produire une livre de bœuf, ça va se répercuter jusqu’en épicerie», estime Claude Nadeau, qui vend du plastique agricole à quelque 800 clients, dont des éleveurs porcins, bovins et laitiers.
Depuis le 1er octobre, un nouveau règlement force les fournisseurs à facturer un écofrais pouvant aller jusqu’à 15% lors de la vente de plastique agricole, à moins d’être en mesure de mettre en place leur propre système de récupération.
Cet écofrais s’applique notamment au plastique utilisé pour enrober la nourriture des animaux, qu’on retrouve souvent dans les champs sous forme de «guimauve géante» ou de tubes.
C’est AgriRÉCUP, une entreprise ontarienne sans but lucratif désignée par Recyc-Québec, qui perçoit les écofrais et gère le système de récupération.
Des membres de l’industrie reprochent à AgriRÉCUP d’être en situation de monopole et de décider seule des tarifs imposés.
«Les frais sont beaucoup trop élevés. Ça sort d’où, ces chiffres-là? C’est rire du monde», raille Yves Laberge, un agriculteur de la Montérégie qui offre des services d’ensachage aux agriculteurs de la région.
«Il y a beaucoup de questions sans réponses. C’est de la confusion et de l’improvisation», déplore de son côté André Brisson, de la meunerie Gérard Maheu, aussi en Montérégie.