Travailleurs étrangers: même le ministère manque de bras pour traiter les demandes
Le Journal de Montréal
Alors que la pénurie de main-d’œuvre frappe de plein fouet au Québec, près de 4000 demandes de travailleurs étrangers temporaires sont en attente d’une réponse, dont plus de la moitié depuis 2021.
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Pour réduire le nombre de dossiers « en inventaire », le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration du Québec (MIFI) a ajouté 45 employés à temps complet qui sont affectés à « l’effort opérationnel », selon ce que Le Journal a appris.
« Devant la hausse du nombre de demandes qui lui ont été présentées au cours des derniers mois, le MIFI a mis en œuvre des mesures visant à accroître sa capacité de traitement », a indiqué Gabriel Bélanger, porte-parole au ministère.
Temps supplémentaire
« D’autres ressources seront également embauchées afin de remédier à la situation et réduire les délais de traitement [...] Plusieurs employés du MIFI viendront prêter main-forte dans les jours à venir. Le temps supplémentaire a été autorisé pour les employés chargés de l’enregistrement et de l’examen des demandes », a ajouté M. Bélanger.
Selon François Vincent, vice-président Québec pour la Fédération canadienne des entreprises indépendantes (FCEI), il est urgent d’accélérer le traitement des dossiers.
« C’est sûr que c’est frustrant pour les dirigeants d’entreprise qui se trouvent dans cette situation-là. [...] On espère qu’il va y avoir une accélération pour répondre aux besoins criants des employeurs du Québec », a ajouté M. Vincent.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.