Mr. Pretzels plaide l’erreur après avoir exigé dans une offre d’emploi l’anglais, l’espagnol... mais pas le français
TVA Nouvelles
Le boulanger de pâtisserie salée originaire de Puerto Rico, Mr. Pretzels, a plaidé l’erreur après avoir exigé dans une offre d’emploi que ses employés de la Place Montréal Trust parlent anglais, espagnol... mais pas français.
«C’est une erreur, cela n’est pas dans notre politique et sera corrigé immédiatement», a répondu du tac au tac au Journal Carmine Di Fruscia, porte-parole de Mr. Pretzels.
«C’est une erreur effectivement, le français est important pour nous», a-t-il assuré en répondant en français, dans un courriel, lundi matin.
Contrairement à McDonald's qui avait eu besoin de près de deux semaines pour répondre à nos questions portant sur ses difficultés à respecter la langue officielle du Québec, Mr. Pretzels a eu besoin d'à peine une heure pour rassurer sa clientèle québécoise concernant cette «erreur».
Ces derniers jours, des Québécois s’étaient emparés de l’affaire sur les réseaux sociaux, mystifiés de voir à quel point la langue officielle du Québec était reléguée aux oubliettes en plein cœur de la métropole l'été.
Mr. Pretzels, qui se targue d'être derrière «les bretzels moelleux préférés des Canadiens», a des kiosques au Québec, de Montréal à Québec, en passant par Joliette, ou encore Chicoutimi.
L’offre d'emploi montrée du doigt évoquait un poste payé 15,75$ l’heure, entre 20 et 30 heures par semaine. On pouvait également y lire que «la capacité de communiquer en espagnol vous donnera la préférence», ce qui suscitait des interrogations dans un contexte québécois.
Rappelons qu'à la mi-juin, McDonald’s a ouvert une enquête après un reportage du Journal faisant état des services «in English only» d’un de ses restaurants du centre-ville de Montréal.
Fin mai, Le Journal rapportait que McDonald’s a reçu six fois plus de plaintes de clients incapables de se faire servir dans leur langue depuis trois ans.