Le plus ardent défenseur du maintien des bagarres dans la LHJMQ a changé d’avis
Le Journal de Montréal
Plus importante voix en faveur du maintien des bagarres dans la LHJMQ pendant de nombreuses années, l’ancien propriétaire des Mooseheads de Halifax, Bobby Smith, a changé son fusil d’épaule... un peu.
L’ancien joueur du Canadien, qui a vendu la formation de la Nouvelle-Écosse en février dernier à l’homme d’affaires Sam Simon après en avoir été le propriétaire pendant 20 ans, a été partie prenante du bras de fer interne dans la LHJMQ entre les propriétaires en faveur, puis les autres en défaveur d’une abolition pleine et entière des bagarres dans le circuit.
Smith regarde la situation avec un peu plus de détachement maintenant qu’il ne fait plus partie de l’Assemblée des membres du circuit Cecchini.
Toutefois, au cours de ses dernières années avec les Mooseheads, la situation a évolué, a-t-il constaté.
«Les joueurs ont décidé que les bagarres n’étaient plus importantes. Je ne sais pas si c’est un changement sociétal ou si ça vient du fait que les joueurs d’élite grandissent ensemble de nos jours, se côtoient dans les différents événements de Hockey Canada. Ils se connaissent tous et ne veulent pas se battre entre eux. Ce n’était pas le cas quand je jouais.»
À ses yeux, donc, le fait que la LHJMQ ait officiellement aboli les bagarres sur papier, en imposant dorénavant une expulsion automatique du match ainsi qu’une partie de suspension à tout joueur agissant comme instigateur, ne changera rien.
«Maintenant, les joueurs ont pris la décision eux-mêmes que les bagarres ne faisaient plus partie du hockey, et c’est même le cas dans la LNH.»
«Je suis persuadé que les amateurs ne verront même pas la différence. Les bagarres n’existaient déjà presque plus.»
S’il était encore autour de la table, donc, aurait-il changé son fusil d’épaule et aurait-il approuvé l’abolition complète des bagarres, comme l'a demandé la ministre des Sports, Isabelle Charest?