Le numéro deux du Hamas tué dans une frappe israélienne en banlieue de Beyrouth
Le Journal de Montréal
Le numéro deux du Hamas a été tué par une frappe israélienne près de Beyrouth mardi, ont annoncé le mouvement islamiste palestinien et deux responsables libanais de la sécurité, près de trois mois après le début du conflit à Gaza entre le Hamas et Israël.
• À lire aussi: Un Israélien arrêté pour s'être fait passer pour un soldat
Exilé au Liban depuis plusieurs années, Saleh al-Arouri a été tué avec ses gardes du corps dans une frappe israélienne qui a visé le bureau du Hamas dans la banlieue sud de la capitale libanaise, fief du Hezbollah pro-iranien, selon deux responsables libanais de la sécurité.
L'information a été confirmée par la télévision officielle du Hamas.
Après avoir passé près de vingt ans au total dans les prisons israéliennes, Saleh al-Arouri avait été libéré en 2010 à la condition qu'il s'exile. Sa maison, vide, avait été détruite à l'explosif par l'armée israélienne en Cisjordanie occupée fin octobre, selon des témoins.
Le mouvement islamiste palestinien avait mené le 7 octobre une attaque d'une ampleur inédite sur le sol israélien, faisant 1.140 morts, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles israéliennes, et prenant environ 250 personnes en otage — dont plus de 100 avaient été libérés fin novembre lors d'une trêve, en échange de prisonniers palestiniens.
En réaction, Israël a juré de «détruire» le Hamas, classé comme organisation terroriste par les États-Unis, Israël et l'Union européenne, et pilonne depuis la bande de Gaza, soumise à un siège total depuis le 9 octobre.
La guerre a coûté la vie à 22 185 personnes à Gaza, majoritairement des femmes, des adolescents et des enfants, a annoncé mardi le Hamas, qui dirige le territoire depuis 2007.
Malgré les demandes pressantes de la communauté internationale à un cessez-le-feu, l'armée israélienne se prépare à des «combats prolongés», qui devraient durer «tout au long de l'année», a prévenu son porte-parole, Daniel Hagari.