La comédie musicale des Cowboys Fringants «Pub Royal» à Paris: la première sera festive, prévoient ses artisans
Le Journal de Montréal
PARIS - Après les grandes émotions vécues à Québec et Montréal, est-ce que la présentation de l’anti-comédie musicale Pub Royal à Paris, à compter de vendredi soir, prendra les airs d’une joyeuse célébration avec les dévoués admirateurs français des Cowboys Fringants?
C’est ce qu’anticipent deux membres de la troupe que Le Journal a rencontrés à leur hôtel situé à deux coins de rue du Grand Rex, une salle de 2800 places où le spectacle multidisciplinaire sera joué cinq fois en trois jours en fin de semaine.
«Je pense qu’il va y avoir moins de tristesse. On va switcher au festif», avance le chanteur-comédien Kevin Houle, en rappelant à quel point les premières représentations à Québec, quelques jours après le décès de Karl Tremblay, avaient été bouleversantes pour tout le monde.
«Au début, c’était tellement intense. On chantait Les Étoiles filantes à la fin et le monde pleurait tout le temps, à Québec comme à Montréal. À Paris, ça va être le début de l’apaisement.»
N’empêche, comme au Québec, la chanson La fin du show, qui figurera sur le prochain album du groupe et dans laquelle Karl Tremblay aborde sa propre finalité en chantant les mots de son ami Jean-François, sera sûrement le clou émotif de la soirée.
Kevin Houle raconte qu’avant de la faire sur scène à Québec, une semaine après le décès du chanteur bien-aimé, l’interprète de la pièce dans le spectacle, Martin Giroux, était incapable de la terminer durant les répétitions.
«Il cassait tout le temps. Le matin où nous sommes arrivés à Québec, nous avons eu un gros pep talk avec [le producteur] Claude Larrivée pour nous dire à quel point Karl tenait à ce que ce spectacle se fasse.»
Son souhait a été plus qu’exaucé, car non seulement plus d’une cinquantaine de représentations sont prévues au Québec d’ici la fin de 2024, mais des dates devraient être aussi annoncées pour 2025.
Si on prévoit moins d’yeux humides à Paris, ça ne veut pas dire moins de fébrilité, surtout que les Français auront l’occasion de crier leur amour à Marie-Annick Lépine, Jean-François Pauzé et Jérôme Dupras. Ils ont fait le voyage pour assister à la première.